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Exposition Space–The Human Quest
Luc Barry - Mai 2022 |
Cette exposition – voir les
news de l’édition précédente de
Flying Zone – est un voyage dans l’histoire de la conquête spatiale,
les missions actuelles ainsi que l’avenir avec la création de bases
lunaires et martiennes. Un attention toute particulière est portée aux
deux astronautes belges, Dirk Frimout et Frank Dewinne, ayant séjourné
dans l’espace ainsi qu’ à certaines expériences et réalisations belges
embarquées à bord d’engins spatiaux. A l’aide d’un audioguide, les
visiteurs et particulièrement les plus jeunes peuvent répondre aux
questions d’un quiz, en parcourant les nombreux panneaux explicatifs
disséminés tout au long du parcours. Tous peuvent tester leur habilité
en tentant l’arrimage de diverses capsules de ravitaillement à la
station spatiale ISS.
La rétrospective est basée sur les principales missions humaines
dans l’espace; cependant les étapes de prospection par des engins
automatiques vers la Lune et les autres planètes ainsi que les envois
de satellites d’observation (à part le télescope spatial Hubble) ne
sont pas abordés, probablement par manque de place. Le point positif de
cette exposition est sans conteste la présentation des répliques des
principales capsules et cabines habités à l’intérieur très détaillés;
de la navette spatiale; du module de descente LEM d’Apollo sur la lune
et de la jeep lunaire.
Les débuts de l’astronautique.
Le parcours débute avec divers panneaux dont le premier évoque le
fameux roman d’anticipation de Jules Verne « De la Terre à la Lune »
paru en 1865, décrivant le voyage d’une fusée vers la lune en nonante
sept heures. Le suivant évoque le savant allemand Wernher Von Braun qui
a mis au point pendant la guerre 1939-45 les missiles balistiques V1 et
V2 ayant entraîné d’énormes dégâts notamment à Anvers et à Londres. La
guerre terminée Von Braun est capturé par les américains; les V2
confisqués sont modifiés en vue d’effectuer les premiers lancements
dans l’espace depuis les États- Unis. Le 22 août 1952, le record absolu
d’altitude de 214 km est atteint et des singes sont utilisés dans les
lancements pour observer et analyser leur comportement à haute
altitude. Le 31 janvier c’est au singe Ham d’effectuer le premier vol
habité américain.
De leur coté les soviétiques ont également capturé des collaborateurs de Von Braun ainsi qu’une certaine quantité de V2.
Serge Korolev, spécialiste russe en astronautique modifie le V2 en
missile R7 en vue de lancer avec succès le premier satellite Spoutnik
autour de la terre le 4 octobre 1957. Hommage est rendu sur le panneau
à Constantin Tsiolkovsky, premier théoricien des fusées modernes
(1857-1935) et inspirateur de tous les précurseurs modernes de
l’astronautique.
Suite aux nombreux échecs de lancement dus à la dispersion et à
la concurrence entre les différentes composantes air , terre, mer des
forces armées américaines responsables des programmes spatiaux
américains (Le premier satellite américain Explorer I est seulement mis
en orbite terrestre le 31 janvier 1958!); en conséquence du retard subi
par rapport aux soviétiques, est crée quelques mois plus tard la Nasa,
organisme civil, pour centraliser tous les projets. Le 9 avril 1959,
elle présente les sept astronautes du programme Mercury en vue de
lancer et de mettre un américain en orbite autour de la terre.
Mais un nouvelle frustration accable le peuple américain; le 12 avril
1961, à bord du vaisseau Vostok I, le soviétique Youri Gargarine
effectue une orbite autour de la terre; la mission terminée, il
s’éjecte avec son siège de la capsule et atterrit en territoire
soviétique.
Humilié d’être constamment dépassé par l’Union Soviétique (John
Glenn effectue son premier vol orbital le 20 février 1962, soit dix
mois après Gargarine ), le président Kennedy prononce un important
discours, quinze jours après ce vol, à la tribune du Congrès à
Washington, en exigeant que la nation entière s’investisse afin
d’amener un américain sur la lune et de le ramener sain et sauf sur la
terre avant la fin de la décennie.
Première femme dans l’espace.
L’Union Soviétique poursuit cependant son avance dans la course à
l’espace: Valentina Tereshkova devient la première femme à accomplir
quarante huit orbites autour de la terre en quatre jours le 16 juin
1963 à bord d’une capsule monoplace Vostok.
Gemini.
Les missions Mercury ont ouvert le chemin des américains dans
l’espace, l’ étape suivante est la préparation des techniques
nécessaires au bon déroulement des futures missions lunaires. La Nasa
entame alors le programme Gemini et le recrutement des équipages dés
1964. Lancée au moyen d’une fusée Titan, 2736 la cabine Gemini offre
place à deux astronautes. Dix missions de rendez-vous entre la cabine
et d’autres éléments mis en orbite sont exécutées de mars 1965 à
novembre 1966.
Apollo.
Le programme Apollo est l’ultime étape pour atteindre, atterrir
et redécoller de la lune. Lancé par la fusée Saturn V, le dernier
étage de celle-ci contient le module de commande (CM) où sont installés
les trois astronautes de la mission; le module de service (SM) et le
module lunaire (LEM).
Le train spatial composé des trois éléments CM, SM et LEM est d’abord
satellisé autour de la terre; trois jours plus tard le train spatial se
met en orbite autour de la lune; deux des trois astronautes - le
commandant et le pilote du LEM s’y installent
- et le LEM se pose sur la Lune.
La mission lunaire terminée la partie supérieure du LEM décolle et
rejoint le CM resté en orbite lunaire avec son pilote resté à bord; la
partie supérieure du LEM s’arrime au CM; les deux passagers y rentrent
et larguent ensuite la partie supérieure du LEM qui s’écrase sur la
Lune. A l’approche de la terre le CM se sépare du SM et ammerit dans
l’Océan Pacifique.
Apollo 11 sur la Lune.
Après plusieurs missions préparatoires dont un vol orbital et une
simulation d’atterrissage sur la Lune, le feu vert est donné à la
mission Apollo 11 pour la première mission lunaire. Le lancement a lieu
le 16 juillet, à son bord sont installés Neil Armstrong, Michael
Collins et Edwin Aldrin. Le 21 juillet 1969 Armstrong descend du LEM «
Eagle » et devient le premier humain à poser les pieds sur le sol
lunaire (après Tintin !!) suivi par Aldrin .
De
novembre 1969 à décembre 1972, dix autres hommes marchent sur la lune;
au cours des trois dernières missions les astronautes parcourent
les environs avec la jeep Lunar Rover Vehicle (LRV ).
Mission commune Apollo-Sozouz.
Dans le but d’adapter les systèmes d’arrimage des vaisseaux
spatiaux russes et américains en cas de sauvetage, une mission commune
est organisée le 15 juillet 1975 avec la dernière cabine Apollo et un
vaisseau Soyouz. Le 17 juillet a lieu la poignée de main historique
entre astronautes et cosmonautes. Les deux cabines restent arrimées
pendant quarante-deux heures avant de rejoindre la terre.
Les premières stations spatiales.
Les Soviétiques lancent la toute première station spatiale
Saliout, le 19 avril 1971, rejointe quelques jours plus tard par un
premier équipage à bord du vaisseau Soyouz T1; mais celui-ci ne
parvient pas à ouvrir le sas de la station et rejoint la terre.
Plusieurs autres stations de ce type suivront en étant habitées.
La première station spatiale américaine Skylab est mise sur
orbite en mars 1973, afin de préparer les vols de longues durées du
futur. Trois missions sont effectuées de mai 1973 à février 74. Les
équipages rejoignent la station avec les cabines des trois dernières
missions Apollo annulées suites aux restrictions budgétaires. La plus
longue mission est de cinquante trois jours. Skylab se désintègre
finalement dans l’atmosphère en juillet 1979.
Composée de plusieurs modules, la station spatiale soviétique MIR
est assemblée entre 1986 et 1996. Elle a été visitée par cent et quatre
spationautes de vingt nationalités différentes. Comme Skylab, la
station perdant de l’altitude a été détruite volontairement le 23 mars
2001.
La navette spatiale.
La navette spatiale américaine Space Shuttle, lancée commune
fusée, en service dans l’espace comme tout autre vaisseau spatial, en
revenant sur terre comme un planeur est le premier engin spatial
réutilisable.
La première mission STS 1 décolle le 12 avril 1981.
Cinq
navettes sont construites et totalisent cent trente cinq vols dont le
dernier a lieu en juillet 2011.
La station spatiale internationale (ISS).
Plus gros objet assemblé dans l’espace par les États-Unis, elle
est développée avec la participation de la Russie, de plusieurs pays
européens dont la Belgique, le Japon et le Canada. Le module russe
Zarya est le premier élément lancé en novembre 1988. La station est
occupée en permanence depuis 2000; d’abord par trois puis six
personnes. Le ravitaillement est assuré par des cargos non-habités:
Progress russe; HTV japonais; Cygnus et Dragon américains; ATV
européen.
Le plus long séjour dans l’espace est de trois cent
quarante jours en vue de préparer les missions martiennes du futur.
Les belges dans l’espace.
Dirk Frimout est le premier belge dans l’espace et s’envole à
bord de la navette Atlantis, le 24 mars 1992, en tant que spécialiste du
chargement, avec six autres astronautes américains.
Frank De Winne effectue deux vols spatiaux : le premier à bord de
Soyouz TMA du 30 octobre au 10 novembre 2002, en tant qu’ingénieur de
vol. Sa deuxième mission débute le 27 mai 2009, en restant six mois à
bord de la station spatiale ISS en tant que premier commandant européen
de celle-ci.
ESA – Agence Spatiale Européenne.
Ariane 6 se positionne en tant que lanceur concurrent de Space X
pour le lancement de satellites de masse moyenne jusque cinq tonnes et
de masse lourde jusque dix tonnes et demie pour satellites
géostationnaires.
Le tourisme spatial.
SpaceShip Two de la société Virgin Galactic a atteint la
frontière de l’espace ( +- 100km d’altitude ) le 13 décembre 2018.
Space X d’ELON Musk devrait emmener des riches touristes spatiaux vers la Lune et Mars
Retour vers la lune.
Mission Artemis , collaboration entre la NASA et l’Agence Spatiale Européenne.
Téléscope spatial Hubble.
Lancé en avril 1990 à bord de la navette Discovery, ce projet
américain avec la collaboration de l’Europe, opérationnel jusqu’aux
environs de 2030, a déjà fourni des centaines de milliers de clichés et
de renseignements du ciel profond qui ont entraîné une avancée
prodigieuse des connaissances du cosmos . L’une des plus belles photos
est celle prise dans « les piliers de la création « situés dans la
nébuleuse des aigles.
Quelques contributions de la Flandre dans le domaine spatial.
Modem construit par Antwerp Space pour les communications
entre la terre et l’ISS, transporté par le shuttle Cyrus et l’une des
expériences sur les liquides de Qineti Space
LUVMI X ROVER, engin motorisé pour explorer sur la lune
les régions polaires constamment dans l’ombre, susceptibles de
conserver de l’eau et de la glace dans son sol en vue de l’installation
d’une base lunaire. La société belge Space Applications Services est
associée au consortium européen chargé de l’étude de ce projet .
Vito – Institut flamand de recherches technologiques - compile,
traite et distribue les informations fournies par le satellite PROBA V
concernant les changements climatiques, les surfaces agricoles et les
nappes aquifères de la terre.
La station martienne.
Projet d’habitat martien en
3D, pour la Nasa, réalisé par un
bureau d’étude anglais dirigé par le designer belge Xavier De
Kestelier. Les différents shelters (iglos) gonflables sont installés
par des
robots et sont protégés des rayons gammas par une fine couche de
poussière martienne (régolith) .