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News 2017
Le système EWOS (Electronic Warfare Operational Support) pour les NH-90.
La Belgique dispose de quatre
hélicoptères NH-90 en variante maritime (NFH) ainsi que quatre machines en version terrestre (TTH). Ces derniers sont utilisés pour le transport de troupes et de matériel et seront déployés, l’année
prochaine pour la première fois, en opération au Mali ; ils seront équipés avec le système EWOS.
Le système avertit l'équipage si un missile
menace l'hélicoptère. Une fois, le missile verrouillé, le système EWOS cherche dans une base de données le type exact de missile dont il s'agit. Après identification, le système va activer les mesures de
protection nécessaires.
Si le missile fonctionne par détection de chaleur, l'hélicoptère tirera des flares (fusées produisant une chaleur intense). Si la menace provient d'un missile verrouillé sur sa signature électromagnétique,
l'hélicoptère tirera des chaffs (paillettes d'aluminium) pour brouiller le missile.
Ce mécanisme est dit "intelligent". En effet, la
séquence et le nombre de flares et de chaffs sont ajustés au type de missile. Les F-16 et C-130 ont des appareillages similaires.
La première version du système sera disponible trois mois après la signature du contrat. Les hélicoptères en partance pour le Mali en seront donc équipés. Le contrat signé comprend l'achat ainsi que la
maintenance. Il se répartit comme suit : 2.705.000 € pour l'acquisition et 780.000€ pour la maintenance, avec un coût total de 3.485.00 €.
Le ministre de la Défense a ainsi précisé : "
Le système EWOS est un outil puissant contre les menaces d'aujourd'hui. Grâce à ce système, nous pouvons déployer nos hélicoptères NH-90 dans un plus large spectre
d'opérations sans compromettre la sécurité de notre personnel".
Remise d'ailes aux Cadets de l'Air.
Le mercredi 25 octobre, une
remise d’ailes aux Cadets de l’Air a eu lieu à Perwez.
L’ASBL
«
Les Cadets de l’Air de Belgique »
a pour but de permettre à des
jeunes garçons et filles entre 15 et 19 ans de suivre une formation de
vol à voile et ainsi découvrir le milieu aéronautique. Ils y apprennent
le sens des responsabilités et à vivre en communauté.
Du personnel militaire d’active et de réserve soutien cette ASBL, le
but étant d’attirer autant de jeunes que possible vers une carrière
militaire.
Après le discours du Lieutenant-général aviateur en retraite Guido Van
Hecke, président de l’ASBL, les ailes ont été remises par le président
et le
Général-major aviateur Frederik Vansina, commandant de la Composante
Air. Ce sont ensuite différents prix et chèques de sponsors qui ont été
donnés.
La place était alors laissée aux photos souvenirs avec les familles
toutes autant heureuses que les cadets eux-mêmes.
Saab et son Gripen E se retirent de la succession des F-16.
Ce lundi 10 juillet, l'agence étatique suédoise (Swedish Defense
Material Administration) a décidé de se retirer du programme de
succession aux F-16. Pour rappel, c'est le second candidat après le
retrait de Boeing avec son F-18 E/F en avril dernier.
Cette fois, le motif est tout autre. L'agence suédoise justifie ce
choix par un point précis du document de 270 pages remis aux cinq
agences étatiques: "La Belgique exigerait une politique étrangère et un
mandat politique suédois qui n'existent pas aujourd'hui".
Cette
annonce en a étonné plus d'un, dont je fais partie bien sûr. Lors du
dernier salon aéronautique du Bourget à Paris, j’ai eu l’opportunité de
m'entretenir avec les responsables de Saab en charge du programme belge
et rien ne laissait présager une telle annonce. D'autant que le nouveau
Saab Gripen modèle E, qui devait entrer en lice pour la Belgique,
venait d'effectuer son premier vol ce 15 juin dernier. Voici ce que me
déclaraient les responsables de Saab: "Nous restons convaincus que le
Gripen E est le meilleur choix pour la Belgique. Les capacités
opérationnelles, après avoir analysé les scénarios, répondent et
dépassent les exigences belges. Nous avons également un coût
d'acquisition, un coût opérationnel invaincu et un ensemble
de
partenariat industriel appropriés. Mais le soutien opérationnel étendu
que l'on peut lire dans le document belge est quelque chose qui ne peut
être supporté en ce moment par le gouvernement suédois".
Il reste donc trois agences étatiques en compétition pour la succession
de nos F-16 pour un contrat de 34 machines, à savoir le Joint Program
Office avec le Lockheed Martin F-35A, la Direction Générale de
l'Armement avec le Dassault Rafale F3R et enfin le ministère
britannique de la Défense avec le Typhoon.
C'est incontestablement un sujet qui fera encore couler beaucoup
d'encre et passionnera de nombreux observateurs neutres en Belgique
mais aussi en dehors de nos frontières…
Nouveaux déploiements en vue pour les F-16
Le
conseil des
ministres a récemment donné son accord pour la participation de F-16
belges à la mission Enhanced Air Policing Mission (EAPM) en Estonie
pour une durée de quatre mois, entre septembre et décembre 2017.
Quatre avions et environ 50 militaires seront déployés sur la base
d’Amari en Estonie. Leur mission consistera à protéger l’espace aérien
des trois états baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) qui ne disposent
pas de
chasseurs; cette mission est réalisée en alternance par les pays de
l’OTAN.
Le conseil des ministres a aussi décidé que la mission des F-16 belges
en Jordanie, qui devait prendre fin le 1er juillet, serait prolongée.
En principe, la Force Aérienne Royale Néerlandaise devait
prendre le relais mais pour des raisons opérationnelles et techniques,
cela ne peut se faire. La coalition internationale qui lutte contre
DAESH a demandé à la Belgique de maintenir son détachement sur place
pour une nouvelle période de six mois.
Problème pour les C-130 belges.
Depuis le début du mois de juin, les onze C-130 de la Composante Air
sont cloués au sol.
En
cause, une huile de mauvaise qualité dans les circuits hydrauliques des
commandes de vol ayant entraînés quelques incidents en vol,
heureusement sans conséquences graves.
Si tel est réellement le
problème, il faudra vidanger et nettoyer les circuits avant de remettre
les avions en vol. Pour les C-130 à Melsbroek, c’est faisable ; c'est
plus problématique pour les appareils à Bordeaux, Saragosse ou encore
celui au Congo.
Défilé aérien à l'occasion de l'inauguration du nouveaux
bâtiment de l'OTAN.
Le 25 mai a eu lieu l'inauguration du nouveau siège de l'OTAN
à Bruxelles.
Situé en façe de l'ancien, ce bâtiment moderne pourra accueillir toutes
les délégations dans un environnement convivial et très clair de par
les nombreuses baies vitrées.
Une grande cérémonie s'est tenue en fin de journée. Elle rassemblait,
outre le Président américain, de nombreux chefs d'Etats de pays membres
de l'OTAN.
Une parade aérienne l'a clôturée de fort belle manière. Des avions
allemands, américains, belges, britanniques, français, italiens,
néerlandais et tchèques, 26 appareils au total, ont survolé la région
bruxelloise.
Un AWACS tigre.
A Geilenkirchen, où sont basés les AWACS
de l'OTAN, un des avions a reçu une décoration tigre à l'occasion de sa
participation au prochain Tiger Meet, qui aura lieu en juin sur la base
aéronavale de Landivisiau en France.
Décoration bien discrète car soumise à des contraintes opérationelles.
Boeing renonce à concourir dans le futur marché du successeur
du F-16.
C'est avec un certain étonnement que l'on a appris ce 19
avril
que le géant américain de l'aéronautique se retirait de la course au
marché du successeur de nos F-16. Il semble qu'après avoir reçu le
document complet cadrant la demande belge, Boeing ne pensait pas être
en mesure de remporter ce marché.
Voici le communiqué de presse que nous avons reçu du constructeur :
"
Boeing
a informé le gouvernement belge qu'il ne participerait pas aujourd'hui
(19 avril) à sa conférence des soumissionnaires, ni ne répondrait à la
demande de propositions pour un nouvel avion de chasse.
Nous regrettons que, après avoir examiné la demande, nous ne voyions
pas l'opportunité de concourir avec des règles de jeu vraiment égales
avec notre Super Hornet F / A-18, pourtant extrêmement capable et
rentable. Cette décision permet à Boeing de concentrer ses efforts et
ses ressources sur le support de nos clients mondiaux, de sécuriser de
nouveaux ordres et d'investir dans la technologie et les systèmes
nécessaires pour faire face aux menaces d'aujourd'hui et de demain.
Lorsqu'il y a une compétition complète et ouverte, nous attendons avec
impatience d'apporter la totalité et l'ampleur de The Boeing Company à
notre offre."
Il
semble évident que divers points du document d'appel d'offre (Request
for Governmental Proposal – RfGP) ont bloqué chez Boeing, qui après
avoir pris connaissance de la demande, a suggéré que la compétition
n'était pas "pleine et ouverte". Ce qui reste un peu étrange car
lorsque l'on observe les diverses demandes et scénarios du document, il
n'est pas clair que le F-35 ou un autre candidat ait pu
être favorisé.
D'autres
ont évoqué que Boeing aurait tout particulièrement accroché sur un
point du RfGP qui mentionne : une demande de synergies résultant de
collaboration et /ou commun avec leurs propres services et d'autres
pays utilisateurs de l'Union Européenne / de l'OTAN. Celui-ci semble
peu vraisemblable sachant qu'entre autres, le Canada vient de commander
18 Super Hornet après avoir annulé l'achat de F-35. (Le prétendant de
Lockheed Martin n'est toutefois pas complètement écarté pour le
remplacement des anciens F/A-18 canadiens). Maintenant il est évident
que la Belgique aurait été seule sur le continent européen, si elle
avait fait le choix du géant industriel américain.
Pour en revenir au F/A-18 Super Hornet, il reste extrêmement moderne et
promis à une longue carrière. Il a souvent été dit tout et son
contraire sur cet avion. On parle bien d'un nouveau F/A-18 E/F et non
de l'appareil de la même génération que nos F-16 et qui équipe entre
autres l'Espagne, le Canada, la Suisse ou encore la Finlande. Le Super
Hornet a fait son premier vol en 1995 avec une entrée en service au
sein de l'US Navy en 1999. Il a souvent été reproché son âge à cette
machine. Etonnant si l'on compare le vol inaugural du Rafale A en 1986
et une entrée en service au sein de la Marine française en 2000. Ou
bien encore le Saab Gripen qui vola pour la première fois en 1988 et
rentra en service dans la Force Aérienne suédoise en 1996. Il est aussi
évident que chaque constructeur a proposé la dernière évolution de
son appareil de combat.
Le
"Super" F/A-18 est aussi une machine qui a fait ses preuves tant en
Afghanistan qu'au Moyen Orient dans toutes ses versions. La version "G"
(Growler) du Super Hornet est à la pointe dans les opérations de
détection et de destruction des menaces sol-air (SAM). En permanence
nécessaire dans les opérations des coalitions alliées ou de l'OTAN,
cette mission est constamment délaissée par les nations européennes. Ce
travail de suppression et de destruction des défenses ennemies
n'empêche pas le Growler de pouvoir remplir des tâches classiques d'un
F-16 comme le Close Air Support (CAS) ou la défense aérienne. Il y
avait certainement là une opportunité pour la Belgique de se
spécialiser dans ce travail de grande précision et d'être à la pointe
pour les scénarios possibles des futurs conflits. Le Canada y pense
pour ses futurs Super Hornet. La Force aérienne belge avait d'ailleurs
pensé à cette capacité après le conflit bosniaque …
On le constate : le sujet du remplacement des F-16 reste
complexe
et fera encore couler beaucoup d'encre jusque sa concrétisation et même
après.