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USS Midway

Texte et photos : Michel Pourbaix

Un de mes rêves est de passer un peu de temps à bord d’un porte-avions opérationnel de l’US Navy .
J’ai bien cru pouvoir en partie réaliser ce rêve lors de mon voyage à San Diego à l’occasion du meeting de lancement des festivités du centenaire (reportage ici) ; malheureusement, cette faveur était réservée aux citoyens américains. Très déçu lorsque je l’ai appris, j’ai réalisé à posteriori que cela ne m’aurait pas laissé le temps de photographier tous les avions présents lors du meeting (tout se faisant en un jour).
Par contre, la visite du USS Midway était tout à fait possible (elle est même gratuite pour les militaires de toutes nations sur présentation de la carte d’identité ;-).

Premier de la classe Midway qui compte 3 porte-avions, son nom vient de la célèbre bataille aéronavale dans la Pacifique en 1942.
Sa construction a commencé en octobre 1943 à Newport News, il a été lancé le 20 mars 1945 et commissionné le 10 septembre 1945.
Sa longueur de 296 mètres n’en fait certes pas le plus grand navire du monde mais le visiter donne une bonne idée des dimensions gigantesques de ces aérodromes flottants.
Il a participé à la guerre du Viet Nam et la guerre du Golfe (1990-1991) ; déclassé en 1992, il a été transformé en musée flottant dans le port de San Diego depuis 2004.

La visite commence par le hangar. Une moitié est vide ; cela semble bizarre mais cela permet aussi de se rendre compte de son volume. Dans l’autre moitié, quelques avions à hélice ayant été utilisé par sur les porte-avions de l’US Navy, des cockpits, des sièges, des simulateurs,…

A l’arrière, la plate-forme qui servait aux essais des réacteurs en maintenance est utilisée par la cafétéria. J’ai pu y déguster d’excellents plats typiques de la cuisine nord-américaine. Entre le hangar et la cafétéria, le magasin du musée offre tout ce que l'amateur de souvenir peut désirer.

En arrivant sur le pont d’envol, on a un aperçu sur d’autres appareils de la Navy, plus modernes ceux-là, les jets et les hélicoptères. Certains sont mis en scène comme le Phantom à l’appontage ou le Corsair au catapultage ; à intervalle régulier, des volontaires – tous anciens de la navy ayant servis sur porte-avions si pas sur le Midway – expliquent aux visiteurs les spécificités de tel ou tel appareillage et en profitent pour donner une foule d’anecdotes sur la vie à bord. La visite se fait aussi au moyen d’écouteurs qui permettent d’en savoir plus sur tel avion ou tel point marquant du navire.

Vient ensuite à la partie sportive de la visite, l’îlot et le niveau juste sous le pont d’envol. Des échelles parfois très étroites et très raides mènent aux œuvres vives du porte-avions.
Les passerelles navigation du navire et aviation (les responsabilités étant séparées), les salles d’alerte des pilotes (une par flotille), les différents mess (par catégorie de personnel) – le plus select étant celui des officiers mariniers (Chief Petty Officer, les sous-officiers les plus gradés) car ils forment l’épine dorsale du personnel de bord - , les installations médicales, les cabines des officiers supérieurs,…

J’ai passé plus de 5 heures à bord et je n’ai pas tout photographié (je ne m’en suis aperçu qu’en visionnant les photos de retour en Belgique ;-(.
Ce musée ainsi que les autres choses que j’ai pu voir à San Diego font decette ville ma préférée parmi celles que j’ai pu visiter à ce jour.
Le musée dispose de son propre parking qui est d’ailleurs un des moins chers des environs (tous les emplacement en ville étant payants, bien sûr ;-). J’y suis revenu me garer deux jours plus tard alors que je visitais le reste du port.

Le site www.midway.org, assez bien fait par ailleurs, ne donne par contre pas beaucoup d’infos sur la carrière opérationnelle du navire mais de nombreux renseignements sur l’USS Midway sont disponibles sur Internet via les mediawikis par exemple.

Prochainement sur Flyingzone.be, les autres musées de San Diego et probablement d’autres en californie d'ici la fin de l'année.