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Sobelair
Luc Barry -
Mars 2021
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La deuxième guerre mondiale se termine à peine qu’est
envisagé avec optimisme le renouveau du transport aérien.
Les
compagnies aériennes nationales s’affairent à rétablir les réseaux
d’avant-guerre mais délaissent les vols d’affrètement passager et
cargo. Cependant de nombreuses petites sociétés privées voient le jour
dans l’intention d’occuper ce marché; tel est le cas de Sobelair en
Belgique.
Transport de fleurs et premiers vols sur l'Afrique.
Le 30 juillet 1946, quelques anciens pilotes belges de la
Royal Air Force - RAF et cadres issus de la Sabena d’avant-guerre
créent la Société d’Études et de Transports Aériens - SETA en vue de
récolter les fonds nécessaires pour la mise en route d’une compagnie
aérienne spécialisée dans les vols charter cargo,
dénomination actualisée le 19 novembre en Société
Belge de Transport par Air - Sobelair. Un premier DC3 immatriculé
OO-SBB , en provenance des surplus de la RAF est mis en service de
Bruxelles vers Nice via Paris, à partir du 15 octobre 1946 jusque fin
janvier 1947 pour transporter des fleurs à destination de Croydon
(Londres). Ce trafic est interrompu en hiver suite aux nombreux retards
causés par les mauvaises conditions climatiques, entraînant la
destruction des cargaisons de fleurs. Dès lors, il est envisagé de se
tourner vers l’acheminement plus lucratif des passagers sur la liaison
Belgique - Congo. Après six ans d’isolation causée par la guerre, les
coloniaux désirent retourner en Belgique et nombreux sont aussi les
résidents belges à vouloir s’établir au Congo. Cet important flux
migratoire
entraîne une demande dépassant largement ce que
pouvaient offrir
les lignes régulières de Sabena. Pour ne pas
concurrencer la compagnie nationale, Sobelair choisit la desserte du
Ruanda-Urundi et de la partie est du Congo, en proposant des vols
touristiques de jour avec escales culturelles. Le 15 février
1947, le deuxième DC3 livré à la compagnie inaugure la ligne vers
Lubumbashi et Elisabethville via Rome, Athènes, Le Caire, Chypre,
Louxor auxquelles s’ajoutent plus tard Beyrouth, Rhodes, Naples et Nice
avec, en période de fêtes religieuses, l’escale de
Jérusalem. Le succès est immédiat, les voyageurs apprécient
l’ambiance décontractée ainsi que les activités touristiques aux
escales. Deux DC3 supplémentaires rejoignent la flotte pendant
l’année et rendent la ligne bihebdomadaire.
Diversification des activités aériennes en Afrique et en
Europe.
A la demande du gouvernement d’Abyssinie, débutent, fin 1947,
les seuls vols directs entre Addis - Abeba et l’Europe vers Bruxelles
via la Grèce, le Liban, le Soudan et la Côte française de Somalie. Des
vols hebdomadaires entre Bruxelles et Barcelone via Genève sont opérés
mais rapidement interrompus suite aux droits de trafics contestés par
l’Espagne. Les vols de Sobelair vers l’Afrique deviennent une sérieuse
concurrence pour la compagnie nationale au point que le gouvernement
belge menace de retirer la licence d’exploitation à la compagnie
charter. Il est mis fin au litige lorsque Sabena prend possession de 75
% des parts de Sobelair pour devenir l’actionnaire principal, en 1949.
Désormais cinq DC3, progressivement remplacés par deux DC4 11
à partir de 1954, opèrent en quatre à cinq jours la liaison vers le
Congo à destination d’Elisabethville via des routes aériennes autres
que celles empruntées par Sabena c’est à dire pour l’aller en faisant
escale touristique à Rome, Le Caire, Khartoum et pour le retour à
Louxor, Athènes et Naples.
Les activités aériennes se diversifient au cours des années
cinquante par la demande à Sobelair des agences de vente implantées
dans l’est du Congo pour relier les petites localités de l’intérieur du
pays, non desservies par Sabena. A cette occasion, trois bimoteurs
Cessna 310 sont introduits en avril 1957 au départ de Stanleyville,
Bujumbura et Elisabethville.
Abandon de l'aventure africaine et développement des charters.
Le 22 avril 1960 reste un jour noir pour la compagnie: le DC4
OO-SBL à destination d’Elisabethville s’écrase contre une montagne à
l’approche de Bunia causant la perte de vingt-huit passagers et sept
membres d’équipage.
En 1961, un an après l’indépendance du
Congo Belge, la chute du trafic passager entre la Belgique et
l’ancienne colonie ainsi que le manque de voyageurs pour les lignes
intérieures entraînent la vente des DC4 et le rapatriement des Cessna
310 en Belgique. La compagnie abandonne définitivement ses vols vers le
Congo et se focalise, à partir de 1962, sur l’exploitation des vols
charters touristiques IT Inclusive Tours vers le bassin méditerranéen
par l’achat d’un DC6 de Sabena.
L’année 1963 ouvre la voie de Sobelair au continent
asiatique: un DC6 s’envole de la Belgique vers le Japon pour effectuer
un vol touristique circulaire de vingt-cinq jours via l’Égypte, l’Inde,
le Pakistan, la Birmanie et la Thaïlande tandis
que diverses autres liaisons non régulières sont
organisées vers New York, le Moyen Orient, Bangkok, Colombo et Hong
Kong.
Dès la saison 1967, suite à l’abandon du service hélicoptère,
Sabena fait appel à plusieurs compagnies privées belges pour exploiter
en sous-traitance ses anciennes lignes dorénavant réalisées
exclusivement en avion. Sobelair opère ainsi un Fokker F27-400 de
Bruxelles vers Amsterdam, Cologne et Stuttgart jusqu’en 1973.
Expansion des vols de vacances et extension du réseau
long-courrier.
Au cours des années septante, les vols charters touristiques
prennent de plus en plus d’importance; les compagnies aériennes
régulières membres de l’IATA - International Air Transport Association
sont liées à la tarification des billets de passage imposée par cette
organisation et se trouvent dans l’obligation de céder les vols
charters à prix réduit aux filiales non - membres de cette alliance.
Sobelair se voit confier l’exclusivité de tous les vols charters
passagers de Sabena en obtenant la cession de trois Caravelles en 1971
et par la location de deux autres.
Le marché belge reste cependant très limité: 19% des belges prennent
leurs vacances en période d’été à l’étranger et seulement 19 % de
ceux-ci se déplacent en avion; il faut rentabiliser la flotte pendant
la basse saison d’hiver. La solution se trouve dans le nouveau marché
charter long courrier débuté en novembre 1974 au moyen d’un premier de
quatre B707, transférés de Sabena pour des destinations telles
que Montevideo, Lima, Pointe-à Pitre, l’Île Maurice, Santiago du Chili,
auxquelles s’ajoute la Martinique en 1979 ainsi que deux
B707 supplémentaires loués.
Les vols cargos de transport d’agrumes du Moyen-Orient et la location
d’avions aux compagnies étrangères constituent également une importante
source de revenu en hiver. Des avions de la compagnie sont de façon
régulière loués à d’autre opérateurs et l’échange de machines entre la
Sabena et Sobelair est monnaie courante.
C’est au cours d’une location
à Royal Air Maroc que la Caravelle OO-SRD s’écrase contre une montagne
à l’approche de Tanger lors d’un vol de Paris à Casablanca, le 22
décembre 1973; sept membres d’équipage belge et nonante neuf passagers
perdent la vie. Des opérations ponctuelles, en novembre et décembre
transportent les pèlerins Musulmans vers la Mecque au point que deux
B707 sont mobilisés pour les vols Hadj en 1978-79. Le capital de
Sobelair est augmenté pour la mise en service dès 1979 de trois
B737-200 en vue de remplacer les Caravelle.
Divers avions de ce type sont régulièrement loués de la Sabena et
d’autres compagnies aériennes en périodes estivale entre 1990 et 1995
(tableau).
Avions pris en location par Sobelair à partir de 1978 :
Compagnie |
Type |
Immat |
Dates |
|
|
|
|
|
|
LUXAIR |
B707-320 |
LX-LGW |
3
/ 1978 – 3 / 1979 |
Photo |
CER |
B707-320 |
OO-PSI |
3
/ 1979 – 2 / 1981 |
Photo
|
SCIBE |
B707-320 |
9Q-CBL |
5
– 12 / 1989 |
Photo
|
TAP |
B737-200 |
CS-TTT |
3
– 10 / 1990 |
|
AEROMARITIME |
B737-300 |
F-GFUB |
5
– 10 / 1990 |
Photo
|
TRANSWEDE |
B737-300 |
SE-DLN |
7
– 9 / 1990 |
Photo
|
JAT-SKYJET |
B727-200 |
YU-AKK |
7
– 11 / 1991 |
Photo
|
AIR
CHARTER |
B727-200 |
F-GCDA |
4
/ 1993 |
|
AIR
CHARTER |
B727-200 |
F-GCDB |
4
/ 1993 |
|
AIR
MALTA |
B737-200 |
9H-ABC |
5
– 10 / 1993 |
Photo
|
TRANSMED |
B737-400 |
SU-BLM |
6
- 9 / 1993 |
Photo
|
AIR
MALTA |
B737-200 |
9H-ABB |
6
/ 1993 - 11 / 1994 |
Photo
|
CONAIR |
A33B4-203 |
OY-CNL |
6
– 9 / 1993 |
Photo
|
SKYJET |
DC10-30 |
V2-LEA /
OO-PHN |
4
– 6 / 1994 |
Photo1
Photo2
|
AIGLE
AZUR |
B737-200 |
F-GMJD |
5
– 11 / 1994 |
|
AIR
LIB |
MD80 |
F-GHHP |
6
– 7 / 1994 |
|
STERLING
EUROPEAN |
B727-200 |
OY-SBI |
6
– 10 / 1994 |
|
AIR
LIB |
MD80 |
F-GHHO |
7
– 8 / 1994 |
|
TEA |
B737-300 |
F-GKTA |
6
/ 1995 |
|
GB
AIR |
B737-200 |
G-BECH |
6
– 10 / 1995 |
Photo
|
AIR
ONE |
B737-300 |
EI-CLW |
6
– 10 / 1995 |
Photo
|
LUXAIR |
B737-400 |
LX-LGF |
6
/ 1994 – 3 / 1995 |
Photo
|
AIR
OPS |
A300B4-203 |
SE-DSF |
6
– 7 / 1995 |
Photo
|
STERLING
EUROPEAN |
B727-200 |
OY-SCC |
7
/ 1995 – 3 / 1996 |
Photo
|
AIR
OPS |
A330B4-203 |
SE-DSH |
7
– 8 / 1995 |
Photo
|
STERLING
EUROPEAN |
B727-200 |
OY-SEZ |
6
– 9 / 1996 |
Photo
|
STERLING
EUROPEAN |
B727-200 |
OY-SCC |
6
– 9 / 1996 |
|
TRANSAER |
A300B4-203 |
EI-CJK |
6
– 9 / 1997 |
Photo
|
AEROMARITIME |
B737-300 |
F-GFUF |
3
– 11 / 1998 |
Photo
|
TEA |
B737-300 |
OO-LTY |
9
– 10 / 1998 |
|
TRANSAER |
A300B4-203 |
EI-CJK |
6
– 9 / 1999 |
|
TRANSAER |
A300B4-203 |
EI-TLB |
6 – 9 / 1999 |
Photo
|
TRANSAER |
A320-231 |
EI-TLI |
7
– 9 / 2000 |
Photo
|
BRUSSELS
INTERNATIONAL |
B737-400 |
OO-RMV |
2
– 3 / 2001 |
Photo
|
VIRGIN |
B737-400 |
OO-VEJ |
5
/ 1999 - 1 / 2001 |
|
VIRGIN |
B737-400 |
OO-VJO |
5
/ 2003 – 4 / 2004 |
Photo
|
Début de décennie difficile mais reprise à la fin de celle-ci.
L’accroissement vertigineux du prix du pétrole au début des
années quatre-vingt ainsi que la conjoncture internationale brisent
l’élan d’expansion de la compagnie par une chute en deux ans de 25 %
des passagers sur le secteur Europe. Des économies sont à réaliser pour
maintenir le fragile équilibre financier et deux des cinq exemplaires
du B707 très gourmand en carburant sont retirés en 1980; bien que les
vols long courrier soient en constante expansion de 45 % entre 1979 et
1980, ceux-ci sont supprimés, entraînant une réduction du personnel.
L’autre ombre au tableau survient en 1980 avec la faillite des
voyagistes Airtour et Intop, principaux clients de Sobelair, mettant en
péril l’avenir de la compagnie. La solution intervient par la reprise
du fonds de commerce des sociétés faillies et la création d’Airtour
2000, Sobelair prenant 25 % du capital de la nouvelle société. Le 28
mars 1981, une catastrophe est évitée de justesse à l’aéroport de
Bruxelles-National: un incendie se déclare au décollage dans l’un des
réacteurs du B707 OO-SJA, heureusement l’avion atterrit en urgence,
tous les passagers et membres d’équipage sont sains et saufs mais
l’avion est détruit dans l’incendie qui a suivi l’évacuation.
Après trois années difficiles, la compagnie perçoit la fin du
tunnel et reprend avec prudence quelques vols long courrier. Le premier
des trois B737-300 remplace le dernier B707 en 1987 et
le premier des quatre B737-400 est introduit en
avril 90 mais la Guerre du Golfe d’août 1990 entraîne la flambée des
prix pétroliers et une nouvelle crise du transport aérien pendant
quelques années.
Lors de la relance du secteur, en 1993, la compagnie
se voit contrainte, lors de la saison d’été, à renforcer temporairement
sa flotte en faisant appel à d’autres sociétés; cette procédure se
répète les années
suivantes. (Tableau). Dans le courant 1993,
débute
une collaboration entre Sobelair et Air Belgium, la première
s’introduit dans le capital de la seconde en prenant acquisition de 35
% des parts. Afin de satisfaire la demande des TO auxquels les
clients réclament de plus en plus de destinations exotiques, Sobelair
est la première à introduire le B767 en
Belgique et le met en service à partir de Juin 1994 vers les
destinations charters long - courrier comme Puerto Plata (République
Dominicaine) et Mombasa (Kenya).
Suite au transfert des compétences
aéroportuaires du Fédéral aux Régions, effectif au milieu des années
nonante, les compagnies charters belges dont Sobelair sont encouragées
à l’ouverture de nouvelles lignes de vacances aux départ des aéroports
de Charleroi, Liège et Ostende. Pour l’été 1996, la compagnie effectue
des vols vers Palma et Heraklion à partir de Liège en y basant un
avion; des vols sont organisés de Charleroi vers la Sicile et diverses
destinations méditerranéennes sont offertes au départ d’Ostende.
Expansion du réseau intercontinental mais accumulation des
pertes financières et faillite.
La saison d’été 1996 s’ouvre avec le
cinquantième
anniversaire de la compagnie et un
deuxième B767 rejoint la flotte. Les villes américaines de San
Francisco (en collaboration avec Balair via Zurich), Orlando et Miami
complètent le réseau long courrier existant vers Puerto Plata, Punta
Cana, Santo Domingo, Curaçao auquel s’ajoutent Bangkok et Phuket le 26
octobre 1997. Les vols vers Dakar et Banjul sont effectués
en B767 pour Sabena à partir des horaires d’hiver 1997 jusqu’à la
cessation d’activité de la compagnie nationale ainsi que pour la ligne
saisonnière en 1999 de Sabena vers Dakar et Sal - île du Cap Vert.
Sobelair retire les parts qu’elle détenait dans Air Belgium en 1998
après la reprise de la compagnie par Airtours International UK. Jetair
devient le principal client de la compagnie charter au point que le
logo du Tour Opérateur est apposé sur un avion. Les deux B767
sont remplacés par deux autres en 2000 et mis en service
notamment sur les Canaries et Tenerife.
Le 7 novembre 2001, Sabena est déclarée en faillite et ses
filiales dont Sobelair sont mises en vente par le curateur. En janvier
2002, plusieurs candidats se proposent à la reprise de la société
charter dont TUI-Jetair, SN Brussels Airlines et l’homme d’affaire
belge Aldo Vastapane (1) via sa société Belgian World Airlines (fondée
en 1998 pour la gestion de compagnies aériennes dont les lignes
intercontinentales de la compagnie nationale vénézuélienne Avensa).
Tous exigent au préalable la diminution des charges jugées exorbitantes
pour la location des B767 et l’acceptation d'un plan drastique de
restructuration par le personnel afin de réduire les pertes financières
mais ce dernier est catégoriquement rejeté par celui-ci qui cependant
s’était également porté au départ candidat à la reprise de la
compagnie. Sobelair est rachetée par Vastapane au mois de juin 2002
après acception du personnel d’un plan de sauvetage. Il souhaite
collaborer avec SN Brussels Airlines pour lancer, en plus des activités
charter existantes, des services réguliers non desservis par celle-ci
vers Johannesburg, Le Caire, Moscou, Tel Aviv. Deux B767
supplémentaires arrivent en 2002, dont l’un pris en location pour un an
à partir de juillet.
Largement encouragé par Vastapane qui
y gère des biens personnels, seule la route vers l’Afrique du
Sud est
démarrée le 25 novembre mais fortement déficitaire, elle est
arrêtée
sept mois plus tard. Sobelair devient en décembre 2002 la première
compagnie belge à mettre en service deux B737-800 équipés de
winglets destinés à opérer les vols les plus longs vers les Canaries et
l’Égypte. A partir de mai 2003 débutent les vols d’Amsterdam vers
Curaçao pour le compte de Dutch Caribbean Airways au moyen d’un B767
spécialement décoré. Bien que déficitaires pour la compagnie belge, les
vols se poursuivent jusqu’à la faillite de celle-ci.
En octobre 2003, Jetair, filiale du groupe allemand TUI,
reste le principal client de Sobelair mais s’inquiète de l'avenir de la
compagnie aérienne qui cherche à résorber son déficit en réduisant sa
flotte et ne pouvant ainsi plus garantir l’exécution des vols. Le
moment devient propice pour TUI pour lancer sa propre compagnie
aérienne en Belgique tout en laissant à Sobelair le soin de la
poursuite des vols long-courrier pour le voyagiste Thomas Cook vers le
Mexique, Cuba et la République Dominicaine. Le 7 janvier, une demande
de concordat est introduite par Sobelair mais le tribunal refuse en
estimant que la compagnie ne dispose plus de fonds nécessaires pour la
poursuite de ses activités à court terme. Le 19 janvier 2004, Sobelair,
dont la flotte comporte un B737-300; trois B737-400; deux B737-800 et
trois B767-300 couvrant un réseau de septante escales est mise en
faillite faute d’investisseurs, SNBA et Birdy n’étant plus intéressés
par une reprise.
(1)
Aldo Vastapane est né à Bruxelles en 1926 de
parents
émigrés italiens ayant introduits en Belgique après la première guerre
mondiale le célèbre vermouth italien Martini. La deuxième guerre
mondiale terminée il se lance à son tour dans l’importation de vins et
spiritueux en développant la marque et en faisant construire la Tour
Martini à Bruxelles dont les salons du dernier étage recevaient les
célébrités de passage à Bruxelles. Passionné par les voitures il
devient importateur de Mercedes et de Simca. En 1958, il obtient
l’exclusivité à l’aéroport de Bruxelles des tax-free shop, concept
qu’il étendra en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud; des
parkings et des espaces publicitaires. En 1962, il s’associe avec le
promoteur immobilier Charly De Pauw et son ami Paul Vanden Boeynants en
vue de transformer le quartier Nord en Manhattan Bruxellois. Appuyé par
Albert Frère il obtient plusieurs mandats au sein du groupe financier
GBL. Il est également propriétaire de plusieurs restaurants réputés
dont « La Maison du Cygne » à Bruxelles et devient en 1982 pour un
temps importateur de la marque italienne de luxe Gucci. Il possède de
vastes domaines de chasse et d’élevage en Afrique du Sud. Anobli au
titre de baron en 2006, Aldo Vastpane cède la gestion de ses affaires à
son fils.
Filiale de la Sabena, les décorations des avions de Sobelair ont suivi les changements opérés par celle-ci au cours des années :
B737-200
OO-SBQ
Photo1
Photo2
OO-SBS
Photo1
Photo2
OO-SBT
Photo
B737-300
OO-SBZ
Photo
B737-400
OO-SBJ
Photo
OO-SBM
Photo
Certains avions ont été loués à d’autres compagnies ou ont opéré sous les couleurs de JETAIR :