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Déploiement d’hélicoptères de combat
hollandais à Florennes
Benoît Denet - Mars 2022
Le 17 janvier, sur la base de Florennes, à commencé une série
d’exercices pour un détachement d’hélicoptères venus de Hollande. Ceci
implique une centaine de personnels qui sont déployées sur cette base
de la Province de Namur. Trois hélicoptères du type AH-64 Apache ont
été déployés pour toute la durée de l’exercice. D’autres machines
effectuant des vols depuis leur base de Gilze-Rijen AB.
Les Pays-Bas ont acquis 30 machines de ce type. Deux ont été perdues au
combat (En Afghanistan en 2004 et au Mali en 2015). Les 28 hélicoptères
restants sont en train d’être modernisés pour passer du modèle D au
modèle E.
Col Goffin, Base Co :
Cela faisait un bon moment que nous n’avions
pas accueilli un détachement étranger sur notre base. Nous déployons
régulièrement nos F-16 pour des entraînements. L’année passée, nous
sommes partis entre autres à Landivisiau en Bretagne. A partir du
moment où des pays voisins alliés nous accueillent, c’est normal
d’également proposer notre base pour cela.
Lorsque les Hollandais nous ont sollicités pour un déploiement ici, une
réponse positive était tout à fait normale. Les infrastructures et la
localisation de la base s’y prêtent bien. Avec les débuts prévus des
travaux, nous aurons moins de place à l’avenir.
Ce que les Hollandais recherchent, c’est la proximité des Ardennes et
des zones de vols à basse altitude. Des systèmes ont été déployés entre
autres au Camp Roi Albert 1er de Marche-en-Famenne pour un créer
environnement tactique pour ces exercices.
Major Dafna Dempsey, Det. Com Royal Netherlands Air Force:
Nous sommes
très heureux d’être ici pour nos entraînements, même si la semaine
passée, la météo n’était pas favorable. Pour nous, c’est un des
exercices les plus importants de l’année. Nous allons durant ce temps à
Florennes entraîner nos instructeurs en système d’armes. Ce cours
d’instructeurs englobe sept à huit exercices et celui-ci est consacré
aux menaces (threats) et à la guerre électronique (warfare). Nous
devons également nous entraîner dans divers types de terrains. Comme
vous le savez, la Hollande à un relief principalement très plat et les
Ardennes sont une zone très proche. Ce n’est pas évident de trouver des
zones qui permettent de tels exercices. Normalement, nous pratiquons ce
cours sur tous les types d’hélicoptères de notre flotte. Mais ici, pour
de raisons opérationnelles, seuls les AH-64 Apache sont impliqués. Les
hélicoptères Cougar font par ailleurs des rotations entre ici et notre
base.
La coopération avec la base belge est excellente. Nous travaillons
essentiellement avec les spécial forces belges, les F-16, et les unités
d’hélicoptères. Tout ceci apporte une grande valeur à cet exercice. Une
centaine de personnes sont impliqués et il y a une grosse organisation
de contrôle qui est basé à Marche-en-Famenne ainsi qu’à Elsenborn. Nous
déployons aussi toute une série de systèmes de menaces pour nos
hélicoptères. Je pense par exemple à des systèmes pour simuler les
missiles sol-air SA-7 ou encore de système de brouillage de
communication.
En réalité la zone d’entraînement n’est pas trop éloignée de notre base
en Hollande, mais nous effectuons souvent de longs vols et cela a du
sens de se déployer ici pour une meilleure gestion du fuel. Depuis ici,
nous sommes sur la zone en 25 minutes ce qui nous permet d’effectuer
des missions plus longues, en raccourcissant le vol de transit.
D’habitude nous effectuons un déploiement dans le Sud de l’Allemagne,
mais pour divers soucis, nous n’avons pas pu y aller. C’est mieux ici,
même si l’espace aérien compliqué représente un défi
supplémentairement. Nous effectuons également des déploiements en
Angleterre, proche de l’Ecosse, principalement pour de la guerre
électronique mais ce type de mission doit être planifié cinq ans à
l’avance.
Nous espérons poursuivre cette coopération dans le futur.