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Nouvelles casernes des pompiers à Brussels Airport.

Luc Barry - Avril 2019


 Inaugurées le 11 mars dernier, les deux nouvelles casernes de pompiers, ayant nécessité un investissement de 18 millions d’euros, remplacent les anciennes localisées au nord et au sud de l’aéroport et celle proche du terminal passagers .Situées désormais à l’est et à l’ouest, entre les pistes 25L et 25R, elles permettent de se rendre plus rapidement sur place lors d’une alerte. La législation aérienne impose des délais très courts lors des différentes interventions : Pour les incidents sur le tarmac, les pompiers doivent se trouver sur place dans les trois minutes augmentées à cinq minutes s’ils doivent intervenir dans le terminal et dans tous les cas, ils doivent réagir dans les trente secondes qui suivent le déclenchement d’une alarme.

 Les deux nouvelles casernes répondent aux normes éco énergétiques les plus récentes : 795 panneaux solaires (750 pour la plus grande caserne située à l’ouest et 45 pour l’autre) fournissent l’électricité notamment pour l’éclairage, entièrement équipé LED, ainsi que pour les chauffe-eaux sanitaires. Les systèmes de chauffage et de refroidissement sont assurés grâce aux pompes à chaleur. Des collecteurs installés sur le toit récupèrent l’eau de pluie pour l’extinction des incendies ou l’usage sanitaire et peuvent accumuler jusqu’à 230.000 litres d’eau, en suffisance pour remplir presque deux fois les huit crash-tenders .Chacune des nouvelles casernes dispose d’un garage central pour accueillir tous les véhicules parqués de manière à ce qu’aucun d’entre eux n’ait à manœuvrer. Divers locaux techniques occupent le rez de chaussée. Les salles de réunion, des bureaux, les salons et salles de détente sur deux étages complètent les bâtiments en béton.

 Le corps d’intervention de Brussels Airport se compose de 145 sapeurs-pompiers masculins et féminins divisés en cinq équipes opérationnelles, chacune composée d’un deputy-manager et de son adjoint, quatre techniciens, quatorze pompiers et six chauffeurs-ambulanciers. Le staff inclut un chef de service assisté de deux managers, un officier de prévention, un technicien, un coordinateur de l’entrainement, un coordinateur médical et un secrétaire.

 Une vingtaine de véhicules sont disponibles pour les diverses interventions. Huit crash-tenders (quatre Rosenbauer; deux Ziegler Z8 et deux Carmichael Cobra 2) d’une capacité variant de 12500 à 16500 litres d’eau et de 1000 à 3000 litres de mousse, éjectables par des pompes d’une puissance allant de 7000 à 11600 litres/minute, utilisés en cas d’incendie avion; un skylift, camion à échelle télescopique pour incendie et sauvetage en hauteur; un robot pour combattre les incendies dans les hangars, tunnels et à l’intérieur des avions; un véhicule d’assistance médical ; un bus utilisable comme centre opérationnel; trois véhicules de commandement pour les officiers en opération; deux SUV pour intervention dans les parkings de voitures; des véhicules pour missions en cas de problèmes écologiques et divers autres véhicules utilitaires. Trois avions déclassés servent à l’entraînement : deux BAE146 et un B737-300.

                         

 Les pompiers sont appelés au cours d’environ 900 interventions par an : 540 d’entre-elles sont effectives et les 360 autres consistent en diverses missions de surveillance et de contrôles.