|
Vous
êtes ici : Reportages - 2019 - Lady Bush Pilot |
|
Valérie Dereymaker, Lady Bush Pilot, fête son retour en Belgique.
Luc Barry - Juin 2019 |
|
Samedi
11 mai à l’aéroport d’Anvers-Deurne, Valérie Dereymaeker invitait ses amis et la presse afin de fêter l’accomplissement de son fabuleux raid,
mené en solitaire à travers le continent africain de janvier 2018 à mai 2019, après avoir parcouru plus de 10.000km en 179,27 heures de vol et
survolé trente-trois pays.
Aux environs de 17 heures, sous un ciel ensoleillé, se posait l’avion blanc de la sympathique
aviatrice, accompagné depuis l’aéroport de Courtrai-Wevelgem par
quelques SV4. Les pompiers de l’aéroport anversois accueillaient à leur
façon l’avion par un traditionnel jet d’eau. A la descente de son Piper Cub, l’héroïne du jour était ovationnée par les spectateurs et tous se
retrouvaient ensuite au Musée Stampe et Vertongen pour écouter son exposé retraçant les différentes étapes et nombreuses péripéties
survenues au cours de son périple africain. Valérie rendait ensuite chaleureusement hommage aux collaborateurs en remerciant tous ceux qui
avaient rendu possible cette aventure dont Raymond Cuypers mécanicien hors pair et véritable dépanneur du ciel. Cet agréable après-midi se clôturait par une soirée où les convives dansaient à côté des avions.
Psychologue
de formation et active dans le monde de l’immobilier depuis vingt ans, Valérie se passionne depuis toujours pour les voyages mais souhaite
découvrir le monde de façon moins conventionnelle et plus aventureuse. Il faut remonter en 1982 lorsque ses cousins lui font découvrir
l’aviation de tourisme et l’incitent à s’inscrire pour une formation au pilotage privé à l’aéroport de Charleroi. Pendant sa formation,
l’occasion lui est offerte de participer à des vols de navigation à travers l’Europe et d’accumuler ensuite son expérience en effectuant de
nombreux vols sur les continents Africains et Australiens. Au terme d’un voyage en Alaska, mené au cours de l’année 2015, Valérie obtient
sa qualification de pilote d’hydravion et son instructeur lui donne le surnom de Lady Bush Pilot (pilote de brousse).
Enthousiasmée
par le pilotage sur des terrains sommairement aménagés, cette pilote atypique, aimant surmonter les défis, envisage l’acquisition d’un Piper
Super Cub 150, léger mais robuste avion à ailes hautes muni d’un train d’atterrissage à roue de queue (tail dragger) parfaitement adapté aux
pistes rudimentaires que l’on rencontre fréquemment en Afrique. Son choix se porte sur un exemplaire offert à la vente en Allemagne mais
déclassé de l’aviation militaire israélienne, auparavant utilisé par les Cadets de l’Air de 1967 à 1973 pour leur formation au pilotage ab
initio. Le fait que l’avion soit d’origine israélienne; que sa grand-mère paternelle ait été récompensée en tant que Juste parmi la
Nation et la découverte au cours d’une visite de l’Israeli Air Museum à
Beer Sheva d’une
carte relatant le raid de 1913 des aviateurs français
Jules Vedrine et Marc Bonnier, reliant trois continents de Paris à Alexandrie (Égypte) en passant par Israël motivaient Valérie à programmer dans son aventure africaine une étape via l’État hébreu.
Il serait ardu de relater en détail les nombreuses étapes mêlées d’imprévus et d’anecdotes pittoresques. Voyage entrepris, rappelons-le,
par un seul pilote à bord de surcroît une femme ce qui étonnait au premier abord les nombreux africains cependant conquis par la simplicité et la gentillesse légendaire de Valérie.
Pour de plus amples renseignements et détails concernant le périple africain de Valérie, consulter son site
http://www.ladybushpilot.com/