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5 000 Hrs B-Hunter.

Michel Pourbaix - Mai 2016


 C’est dans le cadre de l’opération « Vigilant Guardian », de surveillance du port d’Antwerpen, que les drones (Unmanned Aerial Vehicle - UAV) du 80 UAV Sqn de Florennes ont dépassé le cap des 5 000 heures de vol, depuis leur acquisition en 2002.
Faisant partie de la composante terre et alors basés à Elsenborn, dans l’est de la Belgique, 18 drones sont achetés et commencent leur qualifications.
Des restructurations les font passer dans le giron de la Composante Air en 2004 et déménager à Florennes en 2011.
Six appareils ont été perdus : Deux lors des qualifications à Elsenborn, deux en opération extérieure en République Démocratique du Congo (RDC) - lors des élections en 2006 - et deux lors de missions en Belgique.
Outre les missions de surveillance purement militaires, les UAV servent aussi, depuis 2008, à détecter les traces de pollution dans la zone de responsabilité belge en Mer du Nord, à compter le gibier au profit des Eaux et Forêts et peuvent assister les pompiers lors d’importants incendies (fagnes 2004). Ils opèrent en Bosnie en 2005 et en RDC en 2006.
Les missions sont extrêmement réglementées et ne laissent que peu de place à l’improvisation.

  En présence du Ministre de la Défense, un briefing expliquant la mission de surveillance anti-terroriste a été donné. Le commandant (CO) de l’escadrille et le responsable de la Police ont exposé les possibilités et avantages de l’utilisation des drones ; démontrant ainsi une parfaite collaboration entre la Défense et la Police au service des citoyens. Assister à un départ en mission ainsi que voir de près un autre exemplaire au sol lors de son reconditionnement étaient ensuite au programme.

     

De construction israélienne (Israel Aircraft Industries – IAI), le B-Hunter est un avion de surveillance piloté depuis le sol. Bimoteur, il peut voler à 100 km de sa base pendant environ 10 heures.
La Belgique a décidé de ne l’équiper que d’un système de caméra (jour + thermique) en temps réel, il n’a donc pas de capacité offensive. Son atterrissage se fait de façon automatique (Laser) et à l’aide d’un câble d’arrêt sur la piste. En cas de perte de liaison radio, l’appareil suit une trajectoire programmée avant le décollage et rejoint un point au-dessus duquel le moteur peut s’arrêter, le parachute se déployer et amener en douceur l’UAV au sol.