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  Organisée dans le cadre du Salon de l'Auto à Bruxelles, cette exposition occupait l’entièreté du Palais 10 au Heysel et offrait au public un large éventail du secteur de l'aviation de loisir en Belgique. Regrettons cependant le manque de publicité accordée aussi bien dans les médias que lors de la tenue de cet événement resté malheureusement fort discret; la plupart des visiteurs parcourant le salon traditionnel tout en ignorant l'existence de cette intéressante initiative. Les fédérations regroupant les disciplines de vol en para moteur et ULM s'étaient mobilisées afin de fournir les explications les plus complètes aux candidats pilotes et aux curieux ; les importateurs exposaient de superbes engins parmi lesquels les autogires encore méconnus du public ; plusieurs aérodromes divulguaient leurs projets d'avenir et divers clubs aéronautiques présentaient leurs activités.

 La Fédération Belge de Para moteur, dont l'objectif est de réunir l'ensemble des pratiquants de cette discipline et qui organise notamment des cours théoriques ainsi que le passage des brevets théoriques et pratiques pour ses membres, accueillait sur son stand les productions de la firme belge Flanders Paramotor : le biplace Flanders Silent twin et le monoplace Flanders Silent mono tous deux munis d'un moteur Flanders de 35cv ou 50cv tunés à partir du Briggs Stratton Vanguard.

 La Belgian ULM Federation, la voix du mouvement ULM en Belgique, regroupe la quasi-totalité des pilotes de cette discipline. Les contacts qu’elle entretient avec les autorités aéronautiques; l'information qu'elle fournit à ses membres concernant la réglementation et l'introduction des dossiers techniques pour l'obtention d'une autorisation de type pour les ULM sont quelques-unes de ses nombreuses taches. L'autogire Guepard XJ101 assemblé sur plan par un amateur ainsi qu'un ULM Tecnam P92 Echo Classic De Luxe posaient fièrement sur son stand.

 Particulièrement étonnant, l'avion ULM Colomban MC3 - Luciole exposé par la société luxembourgeoise Aeroskylux active dans le développement de nouvelles technologies pour la propulsion électrique des avions au moyen des sources d'énergie renouvelables. Basé à Koksijde, le 28 septembre dernier, cet avion piloté par Jean-Luc Soullier a battu dans sa catégorie le record mondial de vitesse en atteignant 189,87 km/h ; le moteur étant alimenté par des batteries lithium-polymère. Il est prévu de remplacer les batteries actuelles par la technologie de l'hydrogène afin d'atteindre dans les prochains mois de nouveaux records dont celui de la distance par le survol de plusieurs capitales européennes et effectuer ensuite la liaison France-Tunisie en survolant la Méditerranée sur 732 km. Le prochain défi , en juillet , sera d'atteindre au départ de la Belgique le plus grand rassemblement d'avions au Monde à Oshkosh aux États-Unis en parcourant une distance de plus de 7000 km en 3 étapes. Il est envisagé à moyen terme d'effectuer un vol transatlantique sans escale de Paris à New-York au moyen d'un nouvel avion.

 Les importateurs proposaient au public des machines bien connues des pilotes telle que l'ULM d'origine italienne Tecnam P92 Echo Classic représenté par la firme Capco Aviation mais aussi des machines plus révolutionnaires comme l'avion pendulaire britannique PM Aviation Puls S 912S offrant des caractéristiques innovantes avec ses haubans rigides, sa cabine semi-fermée et son parachute de secours incorporé dans la structure qui sont , en ce qui concerne les deux dernières, réservées aux seuls ULM.

 Les autogires, souvent confondus avec les hélicoptères, classés dans la catégorie des ULM vu leur faible poids, ont suscité beaucoup de curiosité parmi les visiteurs. Le constructeur allemand Auto Gyro, représenté par l'importateur français Fly In Paris, proposait le monoplace à cabine fermée Calidus et le biplace à cabine ouverte MTOsport.

 L'activité planeur , porte d'entrée pour l'apprentissage de l'aviation parmi les jeunes, était représentée par un stand d'information des Cadets de l'air ainsi que par la présence du moto-planeur de performance S10-VT de la firme allemande Stemme; les pales de l'hélice se déploient automatiquement par la force centrifuge lorsqu'il met son moteur en marche.

 La société belge JMB Aviation, propriétaire de l'aérodrome d'Amougies, présentait l’ULM VL3a Evolution à train rentrant et son équivalent à train fixe VL3b Evolution, assemblés à l'origine par la firme tchèque Aveko dont la construction lui a été cédée et qui se poursuit avec succès dans l'usine d'origine sous le nom de JMB Aircraft. Cet élégant biplace a établi un record du monde de vitesse pour ULM de 274 km/h le 19 octobre 2005 en république tchèque. Un modèle de l’ULM métallique Viper SD4 du constructeur slovaque Tomark Aero, dont JMB est le représentant en Belgique, complétait le stand.

 ULM Baisy-Thy, une des plus importantes sociétés belges du secteur exposait une gamme représentative de ses nombreuses activités; entre autres un DPM Aero Creation Tanarg 912ES, un ULM B F Tecnik FK9 ELA Shortwing 912CS, un ULM Dyn Aero MCR UL ainsi que l’hélicoptère Robinson R22 Beta II.

 Son partenaire, Brussels Heli Air, partageait le stand en proposant ses différentes activités ayant rapport au travail aérien et plus spécialement celles offrant des circuits touristiques en hélicoptère Robinson R44, par le survol des provinces du Brabant ainsi que des abords immédiats de Bruxelles. Quelques véhicules de karting rappelaient que l'aire d'envol de l'hélicoptère se situe sur l'imposant complexe du Brussels Kart, situé à Grand-Bigard et comprenant deux circuits de compétition, l'un intérieur, l'autre extérieur; entourés d'un immense parking et de plusieurs halls polyvalents permettant l'organisation de festivités et manifestations en tout genre.

 Confluence-Aeroclub ULM De Buzet, situé sur le plus ancien ulmodrome de Belgique, offrait à la vue des visiteurs un ULM Rans Coyote déshabillé ainsi qu'un ULM B F Tecniks F14b Polaris.

 L’aérodrome de Cerfontaine, mieux connu sous l'appellation de Gravity Park, situé à proximité du complexe touristique des barrages de l'Eau d’Heure, présentait ses diverses activités parmi lesquelles le parachutisme, ainsi que son idée de village aéronautique impliquant la construction de maisons avec garage pour avions à proximité des pistes, concept également présenté par Aero Delahaye à l'aérodrome de Verchocq situé à 35 km du Touquet en France.

 Un mini-ballon et deux nacelles du constructeur Ultra Magic exposés par European Balloon Corporation démontraient que l'aérostation est une activité touristique plaisante qui se pratique en toute sécurité.

 Limburg Regional Airport a repris, lors de la fermeture de la base de Brustem, une partie des installations de celle-ci dont deux hangars donnant place à 50 avions. Une école de pilotage active sur avions traditionnels, une autre s'appliquant à la formation ULM ainsi que diverses associations dont l'une regroupe plusieurs opérateurs d'avions anciens sont les utilisateurs actuels. Une maquette du projet de construction d'un complexe ayant une superficie de 14000 m carrés concrétisait les plans d'expansion de l’aérodrome. Le bâtiment comprendra trois parties : la première servira de garage pour aéronefs; la suivante abritera une nouvelle école pour la formation de pilotes professionnels et la dernière offrira un hôtel d'une capacité de 25 chambres pour les élèves. La finalité du projet consiste à fournir toute l'infrastructure et les facilités nécessaires à la pratique de l'aviation générale tant sportive que professionnelle.

 La Composante Aérienne, avec son simulateur F16, initiait petits et grands au pilotage tandis que divers panneaux explicatifs de clubs complétaient cette exposition fort intéressante.