A l’initiative de l’Agence de Défense Euroéenne (European Defense
Agency – EDA), un exercice d’hélicoptères s’est déroulé en septembre en
Belgique. La Défense en a profité pour lui adjoindre une dimension
aéroportée en y greffant l’exercice Pégasus des forces spéciales
Une conférence de presse
était organisée le 2 octobre.
La journée a commencé par un briefing sur la base de Kleine-Brogel qui
abritait tous les participants de l’exercice. L’importance de
l’exercice pour les armées européennes était démontrée par la qualité
des invités : les ministres de la défense de Belgique et du Luxembourg,
les autorités de l’EDA et de nombreux militaires de haut rang des
armées participantes.
Après le briefing, déplacement vers l’aérodrome de Sanicole tout proche
pour voir quelques hélicos au statique ainsi qu’une expo de matériel
des Special Forces belges.
Nous avons pu ensuite assister à une démonstration dans un bois de
Beverlo, tout à côté de Sanicole.
Le scénario :
Une personnalité ennemie
de grande valeur est cachée dans une maison.
Elle est bien protégée mais doit être capturée vivante et exfiltrée. La
seule façon de faire est d’utiliser des Forces Spéciales amenées par
hélicoptères. Quelques nuits auparavant, des hommes ont été parachutés
; ils sont chargés de la reconnaissance des environs. Ils ont repéré un
véhicule équipé d’une mitrailleuse ; dès le début de l’opération, cette
menace sera éliminée.
Juste avant l’attaque, un F-16 belge équipé d’un pod Sniper
fourni les
derniers renseignements ; les Mangusta italiens survolent alors les
lieux pour éliminer tout opposition alors que le Chinook s’approche
pour déposer une partie du commando chargé de détourner
l’attention des
occupants de la maison en attaquant l’un de côtés. Pendant
ce temps,
des Iroquois allemands déposent d’autres commandos à l’arrière de la
maison. Ceux-ci pénètrent à l’intérieur et échangent quelques coups de
feu avec les occupants. L’opération est rapide et la personnalité vite
capturée. Pendant l’assaut, un des militaires est blessé et doit être
évacué par un Agusta belge. C’est ensuite le méchant qui est évacué par
un Iroquois allemand alors qu’un autre Iroquois évacue une partie du
commando.
Bientôt, il ne reste plus sur place que la deuxième partie du
commando
-qui était chargé de la diversion- et les troupes de reconnaissance qui
refluent en bon ordre vers le lieu d’atterrissage du Chinook venu les
récupérer. Ils sont poursuivis mais un Agusta belge équipé de
mitrailleuses veille au grain.
Malgré une pluie bien belge qui a copieusement arrosé les
participants
(et les observateurs ;-) et a obligé les hélicos à respecter des
distances de sécurité supplémentaires, l’exercice s’est très bien
déroulé. Bilan extrêmement positif pour une défense européenne en
pleine construction.
Merci à l'EDA, à Comopsair-IPR et aux relations publiques du
10 Wing.