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C’est en 1935 que l’aéroport de Sion
est inauguré et c’est
l’Aéro-club section du Valais qui en reçoit la charge d’exploitation et
y ouvre
la première école valaisanne d’aviation. Deux ans plus tard le
Département Militaire
Fédéral à la recherche de nouvelles implantations, s’intéresse à la
situation
de ces installations aéroportuaire, et un contrat entre les deux
parties est
rapidement entériné. La troupe d’aviation Suisse peut alors s’installer
sur une
partie de l’aéroport. En 1943, la première tour de contrôle est
construite et
un opérateur radio assure sur préavis le service lié aux activités
militaires. Courant
1946, Hermann Geiger, qui fut tour à tour apprenti mécanicien,
policier,
gardien de l’aéroport civil, est engagé comme premier chef de place.
Breveté
pilote fin des années 30, il va marquer très sérieusement l’histoire de
l’aviation
sédunoise et mondiale en devenant le premier pilote à se poser sur un
glacier.
C’est à bord d’un Piper, en pleine tempête de neige, alors qu’il
ravitaillait
les cabanes et alimentait les animaux que Geiger se posera au sommet du
glacier
de la Kander. Il deviendra également un pionnier du sauvetage en
montagne et
sera surnommé le ‘’pilote des glaciers’’ ou ‘’l’aigle de Sion’’ ou
encore’’ le
Saint Bernard volant’’. L’évolution vers un contrôle aérien permanent
se fera
progressivement au fil des années
par l’engagement de personnel
complémentaire d’abord
à charge de la commune puis de l’Office Fédéral des exploitations des
Forces
Aériennes. En 1982, l’effectif est composé de seize personnes dont onze
contrôleurs aériens militaire, qui assurent la surveillance du trafic
civil et
militaire 365 jours par an. Une nouvelle tour de contrôle est inaugurée
en
octobre 1996 côté militaire cinq ans après avoir construit et mis en
service une
aérogare moderne au nord des installations. Skyguide, l’équivalent de
notre
Belgo Contrôle reprend les activités de la tour en 2001. Aujourd’hui,
l’Aéroport de Sion c’est une piste en dur de 2000m sur 40m de large,
orientée
25-07, pourvue d’un éclairage moderne à laquelle s’ajoute en parallèle
une
piste en herbe de 600m par 30m de large. L’aéroport a une capacité
d’accueil de
plus de 2600 passagers par jour et bénéficie de toutes les
infrastructures nécessaires
à l’exploitation d’un aéroport moderne et à vocation internationale. Sa
situation privilégiée et sa météo exceptionnelle en ont fait le nid
principal
de l’Aéro-club du Valais fondé en 1934 (section de l’Aero Club de
Suisse) fort
aujourd’hui
de plus de 600 membres. Dix groupes autonomes représentant
les
disciplines aussi diverses que le vol moteur, vol en montagne et
glacier, vol hélicoptère,
vol à voile, parachutisme, vol libre, et modélisme ont «élus domicile
sur le
site. A cet ensemble plus que représentatif de l’aviation s’ajoutent
quatre
écoles officielles (vol moteur, vol hélicoptère, vol à voile et
parachutisme),
l’ensemble possédant une quarantaine d’avions et d’hélicoptères. Mais,
le
trafic à destination et au départ de ce site ne se résume pas au vol de
loisirs. De nombreuses compagnies y font escale avec en période
estivale de
nombreux charters et l’aviation d’affaire y est bien représentée. En
2010,
l’aéroport a comptabilisé 47.139 mouvements d’aéronefs dont 5540 sont à
imputer
à l’armée. Pour l’anecdote l’on peut citer un pic record de 88.300
mouvements
d’avions dont quelques 14.000 pour l’armée. Enfin, l’année dernière
l’Aéroport
de Sion à, grâce à la vue époustouflante sur la vallée du Rhône et les
Alpes
lors de l’atterrissage, reçus le titre d’aéroport possédant le plus
beau et spectaculaire
panorama du monde. Ce classement établi par Private-Fly à été établi
avec la
collaboration de passagers, de pilotes et d’experts provenant du monde
entier.
Sion se classe devant St Maarten et St Barth aux Caraïbes.
Coté
sud se trouvent
les installations militaire. Des militaires qui assurent l’entretien
technique
de la piste et des infrastructures aéroportuaires comme le système de
transmission et le radar. A cela s’ajoutent les opérations de
déneigement, ce
qui n’est pas une sinécure en période hivernale dans cette région et,
rares
sont les jours ou les vols ont dû être annulés ! Lorsqu’il
s’agit de
moderniser les installations et de mettre celles-ci aux normes
internationales
c’est également l’armée qui mets la main au portefeuille, ce fût
notamment le cas
pour la réfection de la piste, le nouveau marquage de celle-ci, le
remplacement
du système ILS et une nouvelle signalisation des accès. La piste a été
pourvue
d’une barrière et de câbles d’arrêt rétractables, et un bâtiment
insonorisé permet
les essais réacteurs et turbines avec un minimum d’incidence
environnementale.
Les dépenses engendrées par ces travaux souvent onéreux sont autant de
opportunités pour les entreprises régionales qui bénéficie de ces
budgets et
chaque déploiement d’une escadrille apporte sa contribution au commerce
local .La
base abrite également un centre de formation spécialisé pour
polymécaniciens,
qui
jouit d’une excellente réputation, et permets à de nombreux jeunes
de
trouver un emploi dans de la région. Concernant les opérations
aériennes, un
planning très strict régit les vols militaires qui sont répartis entre
les vols
des Escadrilles de réservistes sur F-5,les cours d’escadrille sur F-5
et
F-18,et les cours de répétitions sur les mêmes types d’appareils. Les
décollages
et atterrissages s’effectuent selon l’horaire suivant : du
lundi au
vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00. Les vols de nuits sont
quand à
eux programmés le mardi ou le jeudi et uniquement d’octobre à mars. En
2011,
les F-5 seront présents aux dates suivantes : 07
au 18 février, du 10
avril au 13 mai, du 20 juin au 01 juillet, du 17 au 26 octobre et du 07
au 11,
novembre. Les F-18 y seront quand à eux du 14 mars au 01 avril en même
temps
que le cours de répétition F-5, du 29 août au 09 septembre et du 14
novembre au
25 novembre, avis aux amateurs…En juillet la base reste
ouverte mais sert
uniquement comme plate forme de dégagement pour les autres
unités. Durant
l’année il n’est pas rare de
voir d’autres Force Aérienne venir
s’entraîner au
départ de cet aéroport, des Alpha Jets belges,
des Eurofighter
britannique, des
Rafale français y ont déjà été aperçus. Petite information pour les
lecteurs qui,
en villégiature en Suisse souhaiteraient passer faire quelques photos à
Sion,
le parking situé à l’ouest de la tour de contrôle là ou se trouve
exposé le
Hunter MK-58 est un très bon endroit qui permets de suivre les
mouvements
d’avions…pour peu que l’on soit pourvu d’une petite échelle. Un autre
endroit
prisé est la terrasse du restaurant au nord de la piste et proche du
seuil de celle-ci,
mais pour les photos c’est face au soleil !