Vous êtes ici : Reportages - 2013 - Championnat 

Benoît DENET - Juillet 2013

Du 25 mai au 2 juin s’est déroulé le Championnat de Belgique de vol à voile 2013 sur le splendide terrain ardennais de Saint Hubert (EBSH).
Malgré une météo compliquée, les vols ont pu être effectués durant trois jours, rendant l’édition 2013 valable (il faut un minimum de trois épreuves validées). Ce sont 33 concurrents divisés en deux classes qui ont participé à cette compétition : la classe des planeurs de 15 mètres et la classe « open ».
Chaque jour à 8h du matin, un collège, reprenant le juge de l’épreuve, des pilotes locaux et le responsable de l’espace aérien, dessine la mission du jour avec pour principal facteur d’influence la météo. Le jour de ma visite, c’est une épreuve de près de 400 km qui attendait les pilotes.
Pour le point météo, durant toute la durée du championnat, Belgocontrol avait détaché un météorologue qui a fourni entre autres la situation météo générale, la hauteur de la base des nuages, ou encore l’évolution des fronts éventuels pendant la journée. Une petite anecdote : lors de la première compétition, le samedi 25 mai, avec une météo fort changeante, près de 50 % des planeurs ont fini « aux  vaches »  (se sont posés dans des champs).
Grace à un logiciel informatique reprenant les points de virage ainsi que les zones interdites, une épreuve est construite et celle-ci sera remise à chaque concurrent.
Le but est bien sûr de finir le parcours en un temps minimum. A cela il faut parfois déduire d’éventuels points de pénalité et les points de handicap. Le championnat belge utilise à cet effet le système anglais de classification : par exemple dans la classe open un planeur de 25 mètres aura un handicap de 117 alors que le plus petit handicap de la classe est de 106, ce qui signifie que le planeur de 25 m devra voler 11 % plus vite pour récupérer son handicap.
Chaque concurrent remet, à la fin du vol, sur une clef USB, les fichiers reprenant tous les détails du vol fournis par le transpondeur comme la vitesse de déplacement, l’altitude, ou encore les éventuels passages dans une zone interdite. Toutes ces données seront lues par le juge de l’épreuve pour le classement final. Quel changement par rapport à l’époque pas si lointaine où les concurrents devaient photographier les points de virage, et où les films étaient développés par les juges durant la nuit…
Les planeurs sont largués à 600 mètres au-dessus du terrain, après quoi le pilote doit passer la « porte » d’entrée de l’épreuve avant une heure fixée et ensuite poursuivre vers les points de virage en utilisant les meilleures ascendances.
Un pilote de vol à voile a en général un sens de l’air beaucoup plus développé qu’un pilote d’avion à moteur. Tout l’environnement a une influence sur le vol et l’expérience du pilote a beaucoup d’importance. Celui-ci suit en permanence le cumulus qui se forme ou qui semble bien « donner » car ensoleillé du bon côté, ou bien profite de la poussière qui monte du champ de blé jaune bien chauffé, ou encore suit l’oiseau qui va spiraler dans une bulle…
Les planeurs peuvent aussi être remplis d’eau utilisée comme ballast. Ce ballast permet d’aller plus vite en ligne droite mais ralentit le planeur en montée ; si les « pompes » sont bonnes le pilote a tendance à charger son planeur en eau et inversement si les courants ascendants ne sont pas bons. Néanmoins, alourdissant trop le planeur, ce ballast devra être largué avant l’atterrissage.
Pour les organisateurs, la gestion de l’espace aérien est une donnée importante et est rendue plus compliquée d’année en année avec un ciel de plus en plus encombré.
Au mois de septembre précédent l’épreuve, des demandes d’autorisations d’utilisation de l’espace aérien (jusque 7500 pieds) sont envoyées aux autorités civiles et militaires. Chaque matin de l’épreuve, une demande d’information (NOTAM : notice to airman) est faite, par exemple pour d’éventuels exercices d’avions militaires ou d’utilisations de drones. En même temps les informations complètes de l’épreuve sont envoyées aux autorités de contrôle de l’espace aérien civil et militaire, y compris des pays étrangers survolés. Pour la France, un plan de vol doit également être déposé.
C’est toujours avec beaucoup plaisir que je vais à la rencontre de ce monde particulier du vol à voile et le Centre National de Vol à Voile de Saint Hubert (CNVV) ne déroge pas à la règle.
La convivialité, l’entraide et l’amusement sont au rendez-vous pour ce qui reste une discipline aéronautique mêlant pureté et liberté du pilotage.
Je tiens ici à remercier toute l’équipe du CNVV et les personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de ce reportage. Rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2014.
Pour plus d’infos: www.CNVV.be

       

Résultats 2013 en classe 15 mètres :

CNPiloteEquipeType Points
1.KCBert SchmelzerACKDiscus 21870
2.21Tijl SchmelzerACKDiscus 21617
3.MMAndré-Emmanuel LittCNVVVentus 2CX1578
4.CMDennis HuybreckxACKLS 8 1561
5.52Yves RuymenDE WOUWDiscus 21523
6.FSDaan SpruytVZPLS 6 1521
7.MEEddy De ConinckKACPegase 1504
8.LIJeroen JennenACKLS 4 1434
9.5FLouis DresseACRALS 8 1353
10.JHJosé JaimeRVALS 8 1285
11.2JBBart De KeersmaeckerKAZMLibelle 1276
12.MCJef KellACKDiscus W1247
13.YBThomas De BruynKACDiscus 21165
14.LTTim HuybreckxACKLS 7 WL1159
15.EDEmiel De WachterACKLS 8 1134
16.4François DavinACULDiscus 1054
17.4VMathias VivarioACRAJanus C retr1012
18.2WLuc Van CampKACDiscus 2T943
19.2SStijn Vanden BoerALBATROSLibelle STD923
20.GXRik Vanden BoerALBATROSStd. Cirrus W652

Résultats 2013 en classe open :

CNPiloteEquipeType Points
1.VJean-Luc ColsonACRA ASG 29/18m2367
2.WEOlivier BrialmontACUL ASG 29/18m2237
3.IP2Pierre de BroquevilleACK ASH 25 EB 282147
4.F2IPascal HanssensACRA Ventus 2cx 18m2129
5.70François DelfosseACUL ASG 29/18m1958
6.FACorentin LeveauACRA LAK 19/18m W1916
7.GPSMaurice DortuACRA JS 1 A/B 1868
8.F2Yves JeanmotteACRA ASG 29/18m1826
9.29Jean-Louis CornezACRA ASG 29/18m1549
10.HFJHugo MertensALBATROSJantar 21491
11.CFrederic VandenheedCAPVVVentus 2c/18m1360
12.HEWalter GeenenKAC Ventus 2c/18m1281
13.DYOlivier DupontCAPVVDG 800/18m790