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Epervier 2012 à Payerne.

Cigognes, Faucons et Panthères dans le ciel broyard.

Patrick Peulmeule - Juin 2012

Du 16 au 27 avril 2012, l'exercice franco-suisse Epervier 2012 s'est déroulé sur l'aérodrome militaire de Payerne, base principale des Forces Aériennes Suisses, implanté à cheval sur les cantons de Vaud et de Fribourg, à quelques kilomètres au sud-est du Lac de Neuchâtel (région de la Broye).

La Base Aérienne de Payerne met notamment en œuvre, au sein de l'Escadre Aviation 11, deux des trois unités de F/A-18C et D Hornet des Forces Aériennes Suisses, les Escadrilles Aviation 17 ("Falcons") et 18 ("Panthers"), chargées de missions de police du ciel et de défense aérienne.

L'exercice annuel Epervier permet d'organiser des entraînements communs complexes au combat aérien entre les Hornet suisses et les Mirage 2000-5F de l'Escadron de Chasse 1/2 "Cigognes" de l'Armée de l'Air française, dont les tâches sont similaires. Créé en 1999, Epervier se déroule alternativement en Suisse (Payerne) et en France. Côté français, les Hornet étaient auparavant accueillis sur la BA 102 de Dijon, avant le déménagement de l'EC 1/2 vers la BA 116 de Luxeuil à l'été 2011 (l'édition 2011 fut annulée du fait des opérations en Lybie auxquelles participa l'EC 1/2).

L'EC 1/2 avait déployé de Luxeuil à Payerne cinq Mirage 2000-5F (auxquels s'est ajouté, la première semaine, un Mirage 2000B en provenance du 2/5 d'Orange), servis par un détachement de douze pilotes et d'une trentaine de mécaniciens. Un Transall français a aussi participé à l'exercice, uniquement au cours de la première semaine, en vue notamment d'opérer des ravitaillements en vol. Côté suisse, six Hornet dont deux biplaces, une quinzaine de pilotes ainsi que le personnel au sol de la Base ont pris part à Epervier.

Les missions (pouvant compter jusqu'à neuf avions), au nombre de trois par jour, se sont déroulées au dessus des zones d'entraînement alpines suisses mais aussi au dessus de la France, en fonction des accords conclus entre les deux pays en matière d'activités communes d’instruction et d’entraînement.

Outre son évidente utilité technique et opérationnelle, ce type d'exercice favorise également le renforcement des liens de connaissance mutuelle et d'amitié entre les personnels des unités participantes, facteurs ne pouvant qu'être de nature à conforter l'efficacité de la coopération bilatérale franco-suisse.