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Serge Nemry  - Octobre 2011

 Durant trois jours, les 16,17 et 18 septembre, le ciel de la capitale valaisanne a raisonné aux sons des nombreux moteurs à pistons et à réactions des avions qui participaient à ce grand Air Show. Breitling avait choisi Sion, aéroport d’envergure internationale, pour accueillir ce qui restera le plus grand meeting aérien organisé en Suisse ces dix dernières années. Impossible d’ignorer que la célèbre marque horlogère helvétique était le maître d’œuvre de cette grande fête aérienne, la pub Breitling ne passait pas inaperçue. Sion, la vallée du Rhône et ses montagnes, un cadre magnifique pour les organisateurs, les spectateurs et les pilotes. Malheureusement, la météo a joué les trouble-fête ; si la journée de vendredi se déroulait sous un soleil éclatant, il n’en fût pas de même le week-end. Samedi, c’était sous un ciel alternant passages nuageux, éclaircies et averses (parfois denses) que les pilotes devaient évoluer avec pour conséquence le passage pour certains à des évolutions du type mauvais temps. Dimanche, ce fût pire encore avec de la pluie en continu jusqu’en début d’après-midi, sans oublier la température tombée en chute libre et la neige qui recouvrait les sommets dès 1.500 mètres. Cela entrainât de grosses perturbations dans la planification des vols allant parfois jusqu'à la suppression de certaines démos. D’autre part, les organisateurs n’ayant pu occuper la partie militaire, le public se retrouvait « coté civil », soit à contre-jour durant toute la journée- pas évident pour les photographes. Au final, malgré la météo qui en a refroidi plus d’un, ce sont près de 63.000 personnes (l’organisation avait tablé sur 100.000) qui ont rallié Sion, sans compter les très nombreux spectateurs installés dans la montagne. A ce niveau, il faut saluer les organisateurs qui avaient mis en place un service d’ordre, notamment sur la route en lacets menant à la station de Nandaz, avec parking autorisé exceptionnellement et gratuitement dans le sens de la descente. Un Air Show ‘’ vert’’ comme le souhaitaient les organisateurs, avec la mise en place de nombreux parkings de dissuasion et d’importants moyens de transport en commun gratuits ; à voir à quelle vitesse se remplissaient les ‘’ cars postaux’’ (autobus chez nous !), notamment à la sortie de la gare, cette formule obtint un grand succès. Ajoutons à cela une parfaite maîtrise de la circulation par la police et vous comprendrez que, accès comme sorties de la ville se sont déroulés sans encombres. Aux accès de l’aéroport, chaque visiteur se voyait offrir une belle casquette ornée du B ailé de Breitling et d’une paire de bouchons d’oreilles. Un beau coup de pub et une attention appréciée à sa juste valeur par le public. Nous vous invitons à découvrir ci-dessous la première partie du reportage effectué à cette occasion.

Pari réussi pour JETMAN

 A Sion, Yves Rossy alias Jetman a signé un nouvel exploit en effectuant, grâce à son aile volante à réaction, un vol dans le sillage de deux biplans et ce, face au public. C’était aussi la toute première fois que les spectateurs pouvaient suivre ‘’en vrai’’ dans ses évolutions le seul homme à réaction au monde. Seule, une présentation officielle devant la presse avait eu lieu en 2008. Vendredi , vers 13h30, Jetman équipé d’une combinaison renforcée type formule 1, endosse son aile de 2,40 mètres d’envergure, munie de quatre réacteurs et sangle son parachute. Après une concentration maximale, il prend place sur le patin gauche d’un hélicoptère et s’accroche aux bords de la porte restée ouverte, tout en étant maintenu par une sangle de sécurité. Auparavant, les deux Stearman des Wingwalkers ont pris leur envol et prennent de l’altitude. L’hélicoptère entame une série de cercles tout en montant pour atteindre les 2.000 mètres, une hauteur dictée par des raisons de sécurité pour l’homme volant. Il doit pouvoir, en cas de problème, se défaire rapidement de son aile et ouvrir son parachute. Une fois là-haut, Jetman, en communication avecle sol via un mini émetteur, annonce qu’il quitte l’hélico. Rapidement, il allume ses quatre réacteurs Jet-Cap de 22 Kg de poussée chacun. Grace au fumigène dont il est équipé, on peut le voir se lancer à la poursuite des Stearman et se placer dans leur sillage. Après quelques minutes de «  vol en formation », il entame la descente, eint ses réacteurs puis ouvre son parachute. Il se pose, aile sur le dos, sous un tonnerre d’applaudissements. Yves Rossy est né en 1959 à Neuchâtel (Suisse) ; pilote de chasse au sein de l’Aviation Militaire Suisse, il volera sur Hunter et Mirage III. Après sa belle carrière militaire, il passe dans le civil où il vole sur Boeing 747, puis il devient Commandant de bord sur Airbus chez Swissair. C’est en 2006, après de nombreuses tentatives et après avoir essayé une quinzaine de prototypes de sa création, qu’il réussit enfin à voler à l’aide de son aile en fibre de carbone équipée de quatre réacteurs. Le 26 septembre 2008, l’homme volant suit les traces de Louis Blériot en traversant lui aussi la Manche de Calais à Douvres, parcourant les 35 km en 13 minutes, soit à une vitesse de plus de 200 km/ heure. Un an plus tard, en novembre 2009, il tente de relever le Webtel.mobi Intercontinental Challenge qui consiste à relier l’Afrique à l’Europe. Décollant du Maroc, une météo défavorable le contraint à larguer son aile au-dessus de l’océan et à se poser en parachute dans l’eau. Jetman, a, peu après cet échec, annoncé qu’il retenterait le coup. Cette année, au mois de mai, Yves Rossy réussissait le survol de la partie ouest du Grand Canyon aux Etats-Unis. Largué depuis un hélicoptère, il a volé à 2.400 mètres durant 8 minutes en approchant les 300 km/heure. Aujourd’hui, après avoir effectué quelques 500 vols, il prépare la relève en formant un jeune, assoiffé d’aventures aériennes comme lui. Il s’est également attelé à la construction d’une nouvelle aile qui devrait lui permettre de prendre son envol depuis le sol.

MIDNIGHT HAWKS

Formé au sein de la Suomen Ilmavoimat, la Force aérienne finlandaise, le team des Midnight Hawk est constitué d’instructeurs au combat aérien du Training Air Wing, basé à Kauhava. Les pilotes ne consacrent que 10% de leur temps à l’entraînement au vol en patrouille et donnent très peu de représentations à l’étranger, Sion était d’ailleurs leur seule destination à l’extérieur de leurs frontières cette année. Les appareils utilisés sont cinq Hawk MK 51 qui portent le camouflage standard en vigueur au sein de l’aviation finnoise. Seule concession, le chiffre peint en jaune sur la dérive, précisant la position dans la formation : de 1 à 4, et 7 pour la réserve. Il n’y a pas d’avions attribués en permanence au team ; une semaine avant un show, les cinq appareils sont prélevés au sein du parc avions de l’unité et équipés des pods fumigènes Sanders SCSG-5A. Le nom de cette patrouille officialisée en 1997, vient de la réputation qu’elle a acquise lors de ses présentations au coucher de soleil, spectacle original qui se donne lors du Midnight Show annuel à Kauhava. La présentation débute toujours par des passages en formation serrée avec moins de 150 cm entre les appareils avant d’enchaîner les figures acrobatiques classiques. La Finlande est la première nation étrangère à avoir acquis des Hawk auprès de British Aerospace en 1977.

LES FILLES DE L’AIR

Le duo de voltige au palmarès impressionnant Cap Tens a pour leader Marianne Maire – Shaw, instructeur de voltige et active dans l’aviation depuis 43 ans. Elle totalise plus de 20.000 vols de démonstration à travers le monde, quelques 6.000 heures de vol et a été 7 fois championne de France. Marianne a également conquis 17 médailles aux championnats d’Europe et du Monde de voltige. Outre son brevet ‘’avion’’ elle possède aussi la licence pilote planeur et est qualifiée vol montagnes et glaciers. » Comme beaucoup, c’est à la suite d’un baptême de l’air que j’ai eu envie de piloter, dit-elle. J’ai alors poursuivi toute la filière jusqu'à l’obtention de mon brevet. J’aurais pu sans problème devenir pilote de ligne, mais voilà, conduire un bus ne m’intéressais pas du tout, franchement je préfère les sensations hors du commun de l’acrobatie aérienne ». Marianne compose le duo Captens avec son mari Adam Shaw ,5.500 heures de vol, instructeur voltige, bimoteur, IFR et Hydravion. Ils sont aux commandes de deux Mudry Cap 10, l’avion d’entraînement acrobatique le plus répandu au monde. Cet avion, tout en bois, aux ailes revêtues de contreplaqué, a été conçu par l’ingénieur français Auguste Mudry en 1970 .L’appareil, monoplan à aile basse, est propulsé par un Lycoming AEIO-360 B2F de 180 chevaux lui permettant d’atteindre 340 km/heure. Aux commandes du Robinson R22 F-HDDA pour un vol court vers le point de ravitaillement en carburant, se trouve Claire Van Vlamertynghe, en réalité la chorégraphe du duo Tango Bleu qui présente un bien beau ballet aérien sur un air de tango. Assurant les relations publiques pour l’Association Espace Passion qui met en vol le Hunter T MK-68 et le Mirage IIIDS, Catherine Zanga et Noémie Clerc, deux charmantes représentantes de la gent féminine présentes à l’Air Show. Jolies, sexy dans leur combinaison noire liserée d’orange et audacieuses, voici Danielle ‘’Bird’’ Hughes et Charlotte’’Lottie’’ Voce, les vedettes des Breitling Wingwalkers. Danielle en est à sa cinquième saison tandis que Charlotte termine sa première année au sein du team - c’est sa maman qui l’a poussée à présenter sa candidature. Quand on demande à Bird si ce n’est pas trop dur là-haut, elle nous répond « que ce n’est pas évident de faire face au vent quand l’avion file à 180 km/heure, ce vent qui plaque contre les mâts. Et puis, nous dit-elle en riant, nous les femmes stressons moins que les hommes dans ce genre de situation, connaissez- vous beaucoup d’hommes qui font cela ? » Il nous faut tirer un grand coup de chapeau à ces ‘’drôles’’ de  dames qui, samedi, malgré la pluie et les rafales de vent, ont tenté de faire le show envers et contre tout. Pour éviter tous risques de chutes, elles se sont hissées sur l’aile haute du Stearman avant que les avions ne décollent ; hélas, une fois en l’air, elles ont dû renoncer, la pluie étant trop cinglante et la visibilité trop mauvaise pour les pilotes. Il faut dire qu’à certains endroits les nuages étaient entre les sommets et le bas de la vallée.

BREITLING JET TEAM

La plus grande patrouille professionnelle civile volant sur jets est équipée de sept L-39C Albatros, des jets d’entraînement militaires biplace de construction tchèque. Les pilotes membres de cette prestigieuse formation sont tous des professionnels, pour la plupart issus de l’aviation militaire française. Le leader (1), Jacques ‘’speedy’’ Bothelin totalise plus de 10.000 heures de vol sur 145 types d’avions différents et a déjà effectué plus de 3000 vols de démonstration dans 27 pays. Il est également connu pour avoir créé les Patrouilles Martini, Adecco et Khalifa. Ses pairs le considèrent comme l’un des pilotes de voltige les plus qualifiés au monde. Jacques Bothelin est le fondateur d’Apache Aviation, une société qui fournit des services dans le cadre d’un programme de Combat Air Training Support. Les autres pilotes sont François’’Ponpon’’ Ponsot (4) ,6.300 heures de vol, ancien présentateur du Mirage 2000, Bernard ‘’ Charbo’’Charbonnel (2 ),7.100 heures, adorant  voler sur son Stampe, Patrick ‘’ Gaston ‘’ Marchand (7), 5.000 heures, ancien des ‘’Raffin Mike’’ sur Jaguar, Christophe ‘’Douky’’ Deketelaere (3),5.500 heures, qui a été instructeur à l’Ecole de Chasse de Tours, Frédéric ‘’Frèdo’’ Schwebel (5),6.300 heures, le seul à avoir volé sur Rafale et Philippe ‘‘Sheriff’’ Laloix (6), le plus ancien des équipiers du leader, 8.700 heures, cinq ans dans la Patrouille de France. Dans son programme, la Patrouille exécute une figure emblématique, créée par le leader et appelée Apache Roll. Celle-ci consiste pour l’un des pilotes à effectuer des tonneaux barriqués autour des autres équipiers volant en formation serrée. Cette figure à été reprise par quasi toutes les patrouilles acrobatiques.

Audace et élégance pour les WINGWALKERS qui défient le ciel

Avions de légende en Solo ou en Duo …

De nombreuses présentations en solo, en duo et un exceptionnel trio composé de deux Hunter biplace et d’un Mirage IIIDS étaient également au programme. Nostalgie d’un passé déjà lointain… Voir voler de concert le Hunter et le Mirage faisait resurgir de nombreux souvenirs et principalement en voyant évoluer le magnifique Delta. Quel beau pays que la Suisse qui abrite autant de collectionneurs et associations possédants de tels joyaux!Magnifique Mirage III D ’’EMIR’’, E pour Exercices et MIR pour MIRage, le seul exemplaire au monde présenté en vol. Le J-2012 a fait dernière apparition militaire en 2003 et a reçu son immatriculation civile en 2008. Il appartient à Clin d’ailes, Aviation et Passion à Payerne. Dans le cockpit, Thierry Goetschmann, ancien Commandant d’escadrille Mirage III R. Il vole en formation avec deux Hunter biplace dont le J-4203 piloté par l’ancien astronaute suisse, Claude Nicollier.

L’Antares 20 E, planeur autonome à moteur électrique, le premier du genre certifié au monde, piloté par Karl Osen concepteur du logiciel de gestion électrique de l’appareil, utilise son moteur électrique de 42 KW essentiellement pour décoller et peut atteindre une altitude de 3.000mètres. Ce superbe oiseau à l’envergure de 20 mètres peut, selon les vents et l’habilité du pilote, parcourir quelques 3.000 Km, sans aucune émission de CO2. Son seul combustible est une recharge électrique ne coûtant que 2 francs Suisse et un casse-croûte pour le pilote !

Le Grumman Avenger TBM-3 E de l’Association Charlie’s Heavy basée à Lausanne, célèbre bombardier- torpilleur est à l’origine un 3 R qui a été modifié aux Etats-Unis par l’adjonction d’une tourelle derrière le cockpit. La fabrication de cette tourelle -avec nombre de pièces d’origine- a nécessité 3.000 heures de travail en 6 mois, auquelles s’ajoutent 300 heures pour l’assemblage sur l’avion. L’Avenger a été construit à 9.837 exemplaires et a effectué son premier vol en 1941.

L’hélicoptère de transport Aérospatiale AS-332 Super Puma qui équipe l’armée Suisse ; au cours de la présentation du Super Puma Display, l’équipage composé du Major Sébastien ‘’ Moogli’’ Bart et du Capitaine Mathieu ‘’ Ghiri’’ Ghiringhelli a effectué un ‘’ back turn’’ virage 360° en arrière, par vent fort, une manœuvre délicate avec un engin de 5 tonnes !

L’infatigable monoplan à aile haute haubanée Max Holste -1521 Broussard avec aux commandes Lukas Schatzmann. Cet appareil porte le serial number 6 et est immatriculé  F-GGCN.

La Force Aérienne belge était également de la partie avec le F-16 FB-24 venu de Florennes et le C-130 Hercules CH-01 en provenance du 15ème Wing de Melsbroek.

Superbe Spitfire MK XVI E (TE 184) aux marques du Wing Commander Edward Francis John « Jack » Charles. L’appareil est propriété d’Air Fighter Academy à Herigsdorf (Allemagne).

Le Yak 9 piloté par Paul Boschung. Ce chasseur équipé d’un moteur Kimov de 1260 chevaux peut atteindre les 600 km/heure.

Le DH 100 Vampire MK6 (n° de fabrication 706) d’Eric Chardonnens, médecin à Lausanne, ex J-1197 de l’aviation suisse. L’appareil a été récupéré à Dole en France et remis en état de vol ; il est basé à Sion. Saviez-vous que la marque de skis Authier (aujourd’hui disparue) portait un Vampire comme logo ? L’histoire remonte au temps où Monsieur Authier, patron de la fabrique du même nom, effectuait son service militaire. Participant à un cours de répétition à Sion, il vit un jour arriver un Vampire de la Royal Air Force avec, sanglé sur un des réservoirs externes, une paire de skis ! Intrigué, il approchera le pilote qui lui dira qu’ayant envie de skier le week-end, et comme il n’y a pas de place à bord, c’était la seule solution pour emporter son matériel. Monsieur Authier fera du Vampire l’emblème de sa marque de skis.

Le Morane 406 de l’Association Suisse Morane Charlie Fox, dernier exemplaire au monde en état de vol. La livrée portée par cet avion est celle du n° 138 du Groupe de chasse GC ½ Cigognes. Il s’agissait de l’avion personnel du Commandant en second de l’unité, Marcel Couadou titulaire de 9 victoires en 1918.

Le C-47 Dakota ZA-947 « Kwicherbichen » du 233 Squadron RAF, Normandie 1944. Cet avion a subi un important chantier de remise à niveau l’hiver passé et y a reçu ses nouvelles couleurs : une réussite ! Il appartient au Battle of Britain Memorial Flight.

Les Concurrents

Depuis quelques années déjà, l’Armée Suisse envisage le remplacement de ses cinquante-quatre F-5 E/F Tiger II vieillissants ; trois candidats ont été retenus :Le Rafale français de DASSAULT , le Gripen suédois de SAAB et l’Eurofighter ‘’Typhoon’’ du consortium EADS .Aubaine pour ces candidats qui multiplient les interventions publicitaires médiatiques (télévisions et journaux), le Conseil national, suite à un débat « très chaud » entre la droite et la gauche, a octroyé le 15 septembre – la veille du meeting ! -,22 nouveaux avions de combat à l’aviation suisse. Par la même occasion, le budget de la Défense suisse a été porté à 5.000.000.000 FS (4.000.000.000 euro) – en comparaison, le budget de la Défense belge est de 2.700.000.000 euro. Les prétendants ont donc profité de l’Air Show pour, chacun à leur tour, faire montre de leurs qualités face à un public qui pourrait être appelé à donner son avis. En Suisse, la population peut être sollicitée via un référendum et c’est là le souhait de l’opposition qui semble ne pas avoir dit son dernier mot. Cela aurait pour conséquence un report d’acquisition au-delà de 2020. Autant dire que les F-18, même s’ils ont subi d’importants chantiers de modernisation seront dépassés et que les derniers F-5 auront depuis longtemps arrêté de voler. Toujours est-il, qu’aujourd’hui d’après les informations que nous avons recueillies, le Rafale tient la corde et que le Gripen joue les outsiders, le Typhoon n’étant pas trop apprécié par les militaires. Plus surprenant, cet entretien avec deux pilotes militaire suisses qui laissent clairement entendre que les aviateurs seraient plutôt d’avis de se diriger vers une acquisition américaine ! Le très controversé F-35 ?


Patrouille de France

La Patrouille de France, la plus ancienne et l’une des meilleures patrouille acrobatique européenne n’est plus à présenter, tant son excellente réputation lui est suffisante .Hélas pour la PAF, arrivée à Sion sous le soleil en fin de matinée, elle à dû évoluer sous la pluie dans l’après-midi. Programme mauvais temps donc au grand dam du public, surtout qu’elle ne se produisait que le samedi.

L’Air show en chiffres

Les organisateurs qui travaillent « à livre ouvert » ont communiqué quelques montants propres à l’organisation d’une manifestation de cette envergure. Impressionnant ! Un budget total de 3,2 millions de Francs Suisses (+de 2.600.000 Euros) dont 700.000 FS (571.000 Euros) dédiés à la sécurité et 200.000 FS (163.000 Euros) pour les 6 écrans géants de 10 m² disséminés sur le parcours public ainsi que les 3 régies techniques appropriées. Dix-huit pilotes ont accepté la présence de caméras à bord de leurs aéronefs. Sept cents professionnels de la sécurité ont été engagés pour l’occasion et 1.000 bénévoles ont apporté leur aide aux organisateurs. A cela, s’ajoute le budget non communiqué de la participation des avions appartenant ou totalement sponsorisés par Breitling. La flotte sponsorisée totalement par Breitling c’est : sept L39C Albatros pour le Breitling Jet Team, deux biplans Boeing Stearman pour les Wingwalkers, un Super Constellation, un DC-3, quatre biplans Pitts pour les Breitling Angels et Jetman. Le programme de l’Air Show totalisait une centaine d’avions en présentation dont 9 patrouilles acrobatiques pour près de 9 heures de spectacle par jour avec très peu de temps morts. La consommation de carburant a été évaluée à 193.000 litres de kérosène Jet A1 pour les avions à réactions, 26.000 litres d’Avgas pour les moteurs à pistons et 2.000 kg de fumigènes. L’estimation de la production de CO2 était de 20% pour les avions et 80 % pour les transports, le déplacement du public et la consommation sur place. Pour les transports en commun, 23 bus (2.280 places) étaient prévus pour les 8 lignes de navettes actives entre les parkings, la gare de Sion et l’aéroport. Sur place, les équipages et VIP étaient transportés en véhicules privés allant du minibus à la Mercedes coupé en passant par un imposant Hummer : pas très écolo cela!